Les cinémas vont rouvrir☺

Territoires et Cinéma se réjouit de savoir que les spectateurs vont de nouveau retrouver leurs cinémas.
La FNCF (Fédération Nationale de Cinéma Français) a élaboré un « guide sanitaire » validé par les organisations de salariés. Les mesures proposées sont à l’étude par les Ministères de la Santé, du Travail, de la Culture et de l’Economie. Nous espérons leurs prises en compte par les Pouvoirs Publics afin de permettre à toutes les salles, même les plus fragiles, de rouvrir.

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fncf

Réouverture des salles : les propositions de l’ADRC

« Les 15e assises nationales du Centre-Ville » se tiendront -en visio conférence- du 8 au 12 juin prochain. Dans cette perspective l’ADRC a mis en avant deux objectifs :
– assurer une reprise de l’activité progressive et non brutale, et rassurer le spectateur, pour qu’il puisse revenir dans les salles en confiance et avec plaisir ;
– éviter tout encombrement en permettant une certaine harmonisation des sorties cinématographiques sur le second semestre ou autoriser des modes d’exposition des films en salles différents de ceux à l’œuvre avant le confinement en développant la multiprogrammation en salles de cinémas.

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Source : site de l’ADRC

21 films de La Quinzaine des Réalisateurs mis en ligne sur France.tv

21 films de La Quinzaine des Réalisateurs mis en ligne sur France.tv

Imaginée en partenariat avec la Quinzaine des Réalisateurs et avec le soutien de France Culture et du Forum des images, cette initiative permet de découvrir gratuitement une sélection de films présentés depuis 1990 dans cette section parallèle du Festival de Cannes.
Une première pour la plateforme et une manière pour France Télévisions de « marquer son soutien au monde du cinéma durement éprouvé par la crise sanitaire ». « Partenaire historique de la Quinzaine des réalisateurs, France Télévisions a souhaité, dans le contexte actuel, mettre à l’honneur la création et les auteurs au travers d’une sélection des films présentés à la Quinzaine des réalisateurs et pour la plupart coproduits par ses filiales », souligne le groupe.

Disponibles progressivement depuis le 15 mai, les œuvres choisies seront visibles pendant trois mois.

Quatorze longs métrages et sept courts métrages (dont 3 réalisés dans le cadre de la collection « Regards de femmes 2019 » projetée à la Quinzaine en Action en 2019) seront proposés au total sur France.tv.

Découvrez la liste complète des œuvres ci-dessous :
Longs métrages
– Toto le héros (1990) de Jaco van Dormael
– La Promesse (1996) de Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne
– J’ai horreur de l’amour (1997) de Laurence Ferreira Barbosa
– Le Bleu des villes (1998) de Stéphane Brizé
– Haut les cœurs ! (1998) de Solveig Anspach
– Tout va bien on s’en va (2000) de Claude Mouriéras
– La Moustache (2005) d’Emmanuel Carrère
– Dans Paris (2006) de Christophe Honoré
– Le Voyage aux Pyrénées (2008) de Jean-Marie Larrieu et Arnaud Larrieu
– La Famille Wolberg (2009) d’Axelle Ropert
– Pieds nus sur les limaces (2010) de Fabienne Berthaud
– La Fée (2011) de et avec Dominique Abel
– Henri (2013) de Yolande Moreau
– Ma vie de Courgette (2016) de Claude Barras

Courts métrages
– Basses (sélectionné en 2018) de Félix Imbert
– Les Extraordinaires Mésaventures de la jeune fille de pierre (sélectionné en 2019) de Gabriel Abrantes
– Las Cruces (sélectionné en 2018) de Nicolas Boone
– Lethe (sélectionné en 2016) de Dea Kulumbegashvili

Films issus de la collection Regards de femmes 2019
– Osez l’émancipation réalisé par les élèves 1ère ES-S-STMG l
angue arabe, du Lycée Montgrand (Marseille) accompagnés de leur professeur Mme Rime El Hossamy
– L’Ascenseur, réalisé par la classe de seconde Santé-Social du Lycée Jean Moulin (Draguignan), accompagnée de leurs professeures Mme Frédérique Ferry et Mme Mila Benano-Melly
– Le Silence parle, réalisé par la classe de seconde 5 du Lycée Joliot Curie (Nanterre), accompagnée de leur professeur Mme Sandrine Lamoureux

Source : CNC et France.tv

Voir tous ces films :clic ici

Initiative en Morbihan

Ti Hanok masques

Découvert ce jour dans les « Carnets de Campagnes » de Philippe Bertrand sur France Inter, cette initiative de mise en réseau de couturières pour la fabrique de masques dans le Morbihan.

Quelle particularité ? Eh bien une et non des moindres : une partie de la fabrique des masques se fait dans le hall du Cinéma Ti Hanok à Auray !

Retrouvez la page facebook du cinéma ICI

Celle de L’Usine Invisible ICI

 

 

 

Quelques déclarations sur le déconfinement

CNC salle ciné

*

Malgré toutes les difficultés nées du confinement, le Film Français a assuré son rôle d’information au secteur en permettant le libre accès à ses contenus en ligne. Cette très heureuse initiative se poursuit jusqu’au 15 mai.

Voici quelques déclarations dans des interviews données au Film Français de plusieurs personnalités qui ont retenu notre attention sur la situation créée par le confinement.

Tout d’abord au plan international, un entretien avec Dimitrios Mitsinikos PDG de Gower Street société de consulting londonienne.
Article intitulé : « PLUSIEURS SCENARIOS POUR LE RETOUR DANS LES SALLES »
Dans cet entretien il propose de relancer le marché avec une « célébration globale de la salle de cinéma afin de pouvoir ouvrir les salles sans attendre que de nouveaux films soient mis sur le marché ». Il évoque ensuite les disparités liées à la politique des Pouvoirs Publics dans chacun des pays de l’Europe. Cette célébration durerait pour lui un mois et permettrait de présenter les meilleurs films de la décennie écoulée. Cette action suppose évidemment une collaboration étroite entre les exploitants et les distributeurs. Il espère ainsi dans le cas le moins favorable un retour à la normale en novembre 2020, mais précise qu’une action volontaire pourrait permettre ce retour autour du 15 octobre. Il cite enfin la Fête du Cinéma comme un exemple à suivre pour cette célébration, car il estime que cette période sera nécessaire pour que les campagne de lancement des blockbusters puisse porter ses fruits.

Un second entretien a eu lieu avec Antoine Leclerc, Délégué Général de Carrefour des Festivals, regroupement de 50 festivals.
Article intitulé : « LES FESTIVALS FACE A L’INCERTITUDE »
Il distingue plusieurs situations. Tout d’abord celle des festivals dont le démarrage était proche et pour lesquels la quasi-totalité des dépenses étaient engagées. Il y a évidemment là des pertes financières sensibles. Quant aux autres festivals prévus plus tardivement, leur situation deviendra difficile dès lors qu’un calendrier des mesures permettant la réouverture des salles ne sera pas rapidement établi. Ensuite il précise que les difficultés rencontrées par les soutiens privés des festivals risquent de compromettre durablement leurs financements. En revanche il est moins inquiet sur les partenaires institutionnels bien que la situation soit compliquée par le report des élections municipales dont il est difficile de penser qu’elles seront misent en place avant le mois de septembre prochain. Il insiste pour finir que le fait que les festivals sont un élément important dans la dynamique du marché du cinéma. Il considère donc qu’ils peuvent être un atout stratégique pour un retour à une situation normale.

Un troisième entretien apporte le point de vue d’Eric Raguet, Vice-Président de l’ANCI – Association Nationale des Cinémas Itinérants
Article intitulé : « LES ITINERANTS DANS L’EXPECTATIVE »
Il souligne tout d’abord que des difficultés risquent de naître, certains circuits perdant les moyens d’intervenir dans les villages avec peu d’entrées, et devant donc se consacrer à des points de projections plus importants. D’autres inquiétudes à partir de la rentrée sur les dispositifs d’éducation à l’image. Par ailleurs, il s’interroge sur les réactions des Maires dès lors que les conditions de réouverture des équipements municipaux amèneraient à une réduction du nombre de spectateurs admissibles. En revanche il ne manifeste pas d’inquiétude sur la distanciation sociale, les sièges étant disposés à l’occasion de chaque séance. Pour le reste il s’interroge comme tous les exploitants sur les conditions imposées au public, notamment le port des masques, l’espacement pour la vente des billets, etc… qui peuvent avoir un effet dissuasif sur le public. Quant aux séances en plein air qui ne posent aucun problème technique, il n’est évidemment pas possible à Eric Raguet de dire quelles mesures prises par l’Etat et les Communes concernant les rassemblements de « foule » auront ou non un impact sur les séances en plein air.

Ensuite, les aides et mesures d’urgence. Il est bien sûr trop tôt pour faire le point sur toutes les mesures prises par l’Etat et les Collectivités afin de soutenir l’économie. En revanche au plan du cinéma, le CNC a pris trois mesures.
Article intitulé : « LE CNC ADOPTE TROIS MESURES D’URGENCE »
La première concerne le compte de soutien automatique qui va pouvoir être utilisé de façon anticipée jusqu’à 30% des sommes prévues pour pallier à des besoins de trésorerie. La deuxième concerne des films prévus en salle après la fermeture et que les distributeurs envisagent de sortir directement en vidéo. Le remboursement des aides du CNC prévues dans ce cas ne sera pas demandé. Enfin le troisième point concerne les auteurs. Le CNC leur permet de bénéficier du fonds de solidarité nationale, créé pour les TPE et les indépendants. Le CNC s’appui pour cela sur une convention avec la SACD. Dominique Boutonnat, Président du CNC l’assure : « le CNC reste constamment mobilisé au service de la filière et du public ; chaque fois que les circonstances l’exigeront, nous instruirons de nouvelles mesures pour protéger les entreprises et les créateurs ».

* Photo site du CNC

 

 

Pinocchio sur Amazon Prime : une exception conjoncturelle ou une alerte ?

A juste titre selon nous François Aymé, président de l’AFCAE (Association Française des Cinémas Arts et Essai) a publié un texte pour réagir à la vente, par le distributeur Le Pacte, des droits du film Pinocchio de Matteo Garronne à Amazon Prime Vidéo.

Quelques extraits de ce communiqué :
…/… Néanmoins, ce changement de stratégie pour le film Pinocchio nous apparaît comme une alerte. D’abord parce que Matteo Garrone fait partie de ces grands auteurs à dimension internationale capables de concilier originalité, exigence artistique et belle audience.
…/…Et c’est bien justement parce que la société Le Pacte est une référence pour la distribution Art et Essai que son accord sur Pinocchio avec Amazon nous inquiète.
…/…Et quand Jean Labadie évoque dans Le Film Français « sa confiance dans le travail d’Amazon pour communiquer vis à vis des scolaires », on a réellement du mal à croire aux ambitions et aux compétences éducatives du géant américain.

Lire l’intégralité du communiqué sur le site de l’AFCAE

Nos salle préférées sont privées de spectateurs, mais…

beaucoup se sont organisées pour nous permettre de rester en lien avec elles.

C’est ainsi que, au gré de nos investigations, nous souhaitons partager avec vous quelques unes de ces initiatives :
L’AFCAE : …/... « nous  proposons de partager, par le biais d’une newsletter hebdomadaire, les initiatives des salles adhérentes pour rester en contact avec leurs publics : ateliers, sélections de films à visionner sur plateformes, débats virtuels, partage d’informations…

L’ACID, qui, pour les films ayant bénéficié de son soutien, propose sa rubrique Films & Cinéastes. On y retrouve pour chaque film une critique, une fiche technique, des photos et surtout le lien pour le voir -d’une manière légale- en V.O.D.

V.O magazine Art et Essai, que nous trouvons souvent dans nos cinémas, est aussi depuis longtemps en ligne. Une bonne occasion de continuer à le lire et de suivre l’actualité d’autres initiatives telle que « La Toile ». V.O est aussi sur Facebook

Le Cinéma Utopia de Bordeaux, propose -jusqu’au 19 mai- en accès libre le film « Léger tremblement du paysage » de Philippe Fernandez.  A lire aussi sur le site leur « journal de bord d’un cinéma fermé »

La cinémathèque de Toulouse, avec son site qui fourmille de propositions vaut le coup qu’on s’y attarde. Et sur sa chaîne Viméo, elle donne à voir les films restaurés par ses soins. De quoi découvrir des pépites qui ont plus d’un siècle.

« JEUNE JULIETTE » DE ANNE EMOND ENFIN DISPONIBLE !

JJuliette (3)

L’ouverture du site «cinemaquebecois.fr» me donne l’occasion de revenir sur un film sur lequel je n’avais pas donné mon avis en son temps. Vous lirez pourquoi ci-après. Ensuite, j’en attendais la sortie DVD, et puis, la crise sanitaire nous a tous arrêté…ce billet vous parle aussi d’un temps où l’on allait encore grignoter chez le traiteur vietnamien le midi…

« Jeune Juliette » de Anne Emond
par Céline Recchia, début mars 2020 *

Non vous ne rêvez pas, le film est bien sorti depuis décembre 2019.

Et je me suis bêtement dit que, ayant été touché dans un aspect personnel par ce film, comme beaucoup d’autres personnes d’ailleurs, je n’en ferai pas un retour de sinon cinéphilique au moins celui du « strict spectateur »…position particulièrement compliquée au demeurant !

Mais, ce midi *, une jeune fille déjeunait comme moi chez le traiteur vietnamien à côté du bureau, et je passais mon temps à me dire « Mais bon sang, on dirait Léane ! » – Léane étant la meilleure amie de Juliette.

Car en fait je repense depuis toutes ces semaines au film, mais bien au film, sans affect, à sa drôlerie, à ses jeunes, et aux adultes aussi, bref à cette réussite à l’écran, dans la forme et dans l’interprétation.

De retour sur internet pour en retrouver l’ambiance grâce à la bande annonce, je suis tombée sur un très intéressant entretien sur le site « Le Polyester » où  Anne Emond, la réalisatrice du film, confie s’être inspiré de sa propre adolescence. Mais, et on aime le cinéma aussi pour ça, « Jeune Juliette » lui a permis de recréer sous de meilleures auspices cette période qui fut ingrate dans sa vie.

Comme il a été si bien dit dans d’autres critiques : Juliette ne s’excuse pas d’exister, de toute façon ce sont les autres qui sont des cons !

Car Juliette a une répartie redoutable, est cultivée et très bonne élève. Anne Emond n’en fait ni une victime ni un ange. Elle a placé Juliette dans une famille stable malgré le divorce des parents, et montre un entourage familial aimant, et de plus, comme elle dit encore dans cet entretien, ici la fille grosse est le sujet central du film, et non pas l’éternelle bonne copine au comportement irréprochable. Son récit du casting montre la subtilité de l’approche.

Ainsi, elle nous emmène sur d’autres chemins. Je ne partage pas du tout les avis négatifs sur un film de sous-catégorie du teen movie, pas du tout.  Je le mettais pour ma part au niveau de « L’Effrontée » Claude Miller, et Anne Emond le cite en référence !

Je crois que les films sur la jeunesse, lorsqu’ils sont traités sérieusement, dans une tonalité drôle comme dans une tonalité dramatique, méritent toujours d’être vu, car, ancrés dans leurs époques ils donnent à voir les injustices, les complexités, les aspirations aussi, des jeunes au seuil de leur(s) future(s) vie(s).

Pour une diversité du cinéma sur France Télévisions, en période de confinement… et après !

Dans une tribune, parue dans le journal Le Monde du 26 avril dernier, un collectif de réalisateurs, de distributeurs, de directeurs de festivals et d’autres professionnels du cinéma se réjouissent de voir davantage de films de patrimoine diffusés par la télévision publique. Souhaitant que cette initiative se poursuive après le confinement ils ont lancé une « pétition ».
Territoires et Cinéma a défendu, défend, et défendra toujours la diffusion des films dans les salles de cinéma néanmoins certains d’entre nous, à titre individuel, s’associent à cette démarche. Nous considérons qu’il préférable que ces films soient diffusés par le service public plutôt que « faire les choux gras » de plateformes dont l’un des principaux objectifs est le gain financier.
Pour soutenir et signer cet appel c’est : clic ici 

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Le texte de l’appel :
Voici déjà plus d’un mois que nous sommes des millions confinés chez nous.
Malgré la fermeture des salles et de tous les lieux culturels, le cinéma est omniprésent (et c’est tant mieux) grâce à ces autres médias que sont Internet, la VoD, la SVoD, la vidéo, et bien sûr à la télévision linéaire, où il bat actuellement des records d’audience.

Car, pour combler le manque de contenus, les chaînes nationales gratuites, notamment France 2 et France 5, redécouvrent la joie de programmer le cinéma de patrimoine, tous les jours, en particulier avec la case patrimoine de 14h apparue le 21 mars sur France 2, puis quelques semaines après sur France 5. Pour aussi, nous dit le directeur de la stratégie des publics à France Télévisions : « programmer des films cultes qui permettent de se changer les idées, de s’évader après le JT ».
On ne peut que se réjouir d’un retour massif du cinéma de patrimoine sur France Télévisions, dans cette période si particulière. Souhaitons que cette envie frénétique perdure en post-confinement.

Néanmoins : quels sont ces films soudainement programmés ? Des films populaires de qualité (pour l’essentiel), pour la plupart des années 1970-80, qui font partie de l’histoire du cinéma français, avec lesquels des générations de spectateurs ont grandi. Il s’agit essentiellement de films multi-diffusés, reprogrammés des dizaines de fois sur ces chaînes ou d’autres.

Il est vrai que les grands classiques, garants d’une mémoire commune, ont vocation à être vus et revus, et qu’il est important de continuer à les montrer, notamment pour les nouvelles générations.

MAIS… notre inquiétude est que cette proposition cinéma de France Télévisions ne se place (à quelques exceptions près) que sur ce terrain-là, et ne propose rien d’autre issu de notre extraordinaire patrimoine cinématographique, ni de la diversité des cinémas du monde entier.
Confinement ou pas, les autres médias font preuve tout au long de l’année de diversité, rassemblant les cinéphiles les plus pointus et un plus grand public. Des salles de cinéma aux magasins de vidéos, aux autres chaînes telles Arte, Ciné+ et OCS, aux sites de VoD et à la plupart des sites de SVoD, des cinémathèques aux festivals : la majorité des acteurs sont dans ce rapport-là.

Pourquoi alors France Télévisions, notre service public, ne montre-t-elle pas le même exemple ?

Ses statuts précisent notamment qu’elle doit « s’attacher à diversifier sa programmation cinématographique et à développer la partie éditoriale des cases cinéma pour les mettre en valeur, programmer régulièrement des œuvres d’art et d’essai, afin de refléter cet aspect de la création cinématographique. »

En parallèle de très bons Gérard Oury, Louis de Funès, Yves Robert, etc. diffusés sur ces nouvelles cases, pourquoi ne sont pas programmés également des films populaires de Truffaut, Clouzot, Chabrol, Pialat, Varda, Demy, ou même Renoir, Guitry, Duvivier, Pagnol ou Carné ?

 

 

En attendant que nos salles rouvrent… on fait quoi ?

 Voici un extrait de l’édito de la newsletter du cinéma Les Carmes à Orléans qui donne leur point de vue sur la situation à la suite de la réunion par visio-conférence le 29 avril entre, le Ministre de la Culture et la FNCF, le SCARE, l’AFCAE  dont Les Carmes déduisent que :
…/…
« Officiellement, nous aurons donc des nouvelles autour du 2 juin (2020).
Par ailleurs, dans ce contexte, nous savons que beaucoup d’entre vous s’inquiètent pour notre sort et nous vous en sommes sincèrement reconnaissants. Ça nous met du baume au cœur. Nous sommes inquiets pour le cinéma français, pour la profession, pour les intermittents, le secteur plus globalement. Nous sommes inquiets pour la culture et nous nous inquiétons pour nous, bien sûr. Juste une chose fondamentale, soyons tous (raisonnablement) au rendez-vous de la reprise. Vous écrire, c’est une façon de vous dire qu’on pense à vous, qu’on pense très fort à votre cinéma, notre salle. Vous écrire, c’est nous inscrire dans la fidélité au public des carmes… c’est vous dire de mille façons différentes combien vous nous manquez, combien cette situation si particulière est préoccupante… mais c’est aussi vous écrire que nous tenons bon et que c’est grâce à vous très cher public. La perspective de faire à nouveau ce que nous savons faire nous porte !

Nous continuons de penser qu’ouvrir doucement durant l’été, nous permettra de mettre en place les mesures sanitaires nécessaires et de nous accoutumer aux mesures de distanciation sociale qui ne nous sont pas naturelles. Mais cela nous donnera le temps de former les équipes, de préparer les salles tranquillement dans la torpeur estivale. Cela vous permettra aussi de reprendre confiance en nos petits lieux, même si nous serons peut-être contraints d’être équipé de masques, de visières et enveloppés dans des sacs poubelle.

Ouvrir petit à petit avant la rentrée, qui pour nous est synonyme de grosse activité, nous paraît nécessaire. On tâtonne. On réfléchit, on se renseigne, on demande des consignes scientifiques sur la climatisation par exemple. On ne fait que ça, tout en co-organisant tout un tas de séances à distance. Et en parlant de ces fameuses séances, le menu se charge un petit peu pour notre plus grand plaisir. Nous sommes ravis que ces séances se fassent avec l’accord de quelques distributeurs audacieux (jour2fête, Les alchimistes, DHR, JHR, Météores distribution, Cinéma Public Film, La Grande distribution…) et avec l’initiative de la 25e heure. Économiquement comment ça marche ? Le cinéma touche 40% du billet, 40% va au distributeur et le reste à la plateforme ! Formidable, non

Alors voici ce qui arrive avec la 25e Heure :
> Vendredi 1er Mai à 20h J’veux du soleil – Séance Débat avec les réalisateurs ;
> Dimanche 3 mai à 20h15 DEPUIS MEDIAPART – Séance Débat avec Edwy Plenel et la réalisatrice Naruna Kaplan de Macedo ;
> Lundi 4 mai à 20h LIBRE – Séance débat avec Cédric Herou ;
> Mercredi 6 mai à 20h15 Hubert Reeves La Terre vue du cœur – séance présentée par Hubert Reeves & suivie d’un échange avec la réalisatrice Iolande Cadrin-Rossignol ;
> Mercredi 6 mai à 20h :PAPICHA – suivi d’un débat avec Lyna Khoudri ;
> Samedi 9 mai à 20h15 : DES LOIS ET DES HOMMES – séance suivie d’un échange avec le réalisateur Loïc Jourdain ;
> Tous les jours à 10h / 13h30 / 17h : Les fantastiques livres volants ;
> Tous les jours à 10h / 13h30 / 17h : La chouette entre veille et sommeil

Et puis bien sûr sur La Toile où les nouveautés de bousculent. Vous aviez raté Un divan à Tunis ? Pas de panique, le voici programmé sur La Toile !!!

Question patrimoine, cette semaine, nous vous recommandons « A bout de souffle » de Godard… (Pas de sens caché dans le titre du film et présentation dimanche sur Facebook),
« L’amour flou » en sélection Art et Essai,
Et l’incontournable Ernest et Célestine en jeune public, cet hymne à la tolérance, avec cette si belle chanson de Thomas Fersen !