Septembre – Octobre 2014

Edito

Cette rentrée se caractérise pour le cinéma par deux nouvelles contradictoires, l’une positive et l’autre moins : le bilan positif de l’opération 14 ans, 4 € et la forte interrogation sur les conséquences de l’installation de Netflix dans le paysage audiovisuel français. Netflix est plus connu aux États-Unis. Mais, le 15 septembre, le service de vidéo à la demande est arrivé en France.

Netflix a été fondé en 1997 en Californie. Il y a aujourd’hui 50 millions d’abonnés au service, dans 40 pays. L’entreprise est cotée au Nasdaq.

Netflix propose des films et des séries, en abonnement illimité. La volonté affichée de cette société est de tout proposer le plus tôt possible…

Les films sont proposés dès leur disponibilité sur le marché de la vidéo à la demande, soit quelques mois après leur sortie en salle, mais généralement avant leur sortie en Blu-ray et DVD.

Les séries sont, quant à elles, disponibles selon les accords spécifiques à chaque pays. Elles peuvent être proposées dès leur diffusion aux États-Unis, mais un délai peut aussi être imposé par le producteur.

En France, certaines séries disponibles sur la version américaine de Netflix ne seront pas proposées, ou pas tout de suite. C’est le cas de la célébrissime House of Cards, pourtant produite par Netflix, dont les droits français ont été revendus à Canal+ !

Les relations entre Netflix et le ministère de la Culture restent très tendues après l’échec des discussions avec l’ex-ministre Aurélie Filippetti L’entreprise ne financera pas la création française via les mécanismes actuels prévus par le gouvernement. Netflix promet simplement de produire des séries en France. Ajoutons que le siège de l’entreprise installé au Luxembourg devrait être déménagé à Amsterdam en 2015, avec tous les avantages fiscaux que cela implique…

Dès lors on peut comprendre que les acteurs historiques de la vidéo à la demande dans l’Hexagone, comme Canal+ et TF1, mais aussi chez les opérateurs internet qui ont «essuyé les plâtres» voient l’arrivée de Netflix d’un œil peu avenant !

Netflix est disponible sur certaines box, des plateformes : PC, Mac, tablette, smartphone, consoles (PS3, XBoX et Wii).

Aux États-Unis, les internautes paient 8,99 dollars par mois (hors taxes) pour un abonnement illimité, sans engagement et « annulable en ligne à tout moment ». Sur le site français, Netflix promet un « abonnement mensuel très attractif » mais quelques jours avant l’ouverture du service le tarif mensuel en France n’a pas encore été dévoilé. Il pourrait être inférieur à dix euros par mois TTC.

En jouant sur tous ces supports et une programmation attractive le géant américain espère « séduire en gros un tiers des foyers d’ici cinq à dix ans », a déclaré lundi son patron Reed Hastings. Le PDG de Netflix estime qu’aux États-Unis, comme dans la plupart des pays, le point d’équilibre se situe autour de 10 % des foyers » niveau qu’il espère atteindre d’ici deux à cinq ans.

Il est bien-sûr trop tôt pour estimer ce qui risque de se passer, toute supposition serait vaine, mais compte-tenu de l’offre déjà importante de films sur les petits écrans (qui deviennent de plus en plus grands) on peut espérer que le choc Netflix sera quelque peu amorti, les spectateurs de cinéma faisant désormais la différence entre les films en salle et les films en boite.

Mais qu’en sera-t-il des nouveaux spectateurs souvent plus habitué à voir des films sur internet, tablette, etc ? C’est là que nous retrouvons le bilan positif de l’opération 14 ans, 4 euros, on estime déjà à 8 millions le nombre de spectateurs supplémentaires. Un bilan plus complet sera établi lorsque paraitront les statistiques du cinéma pour l’année 2014. Mais ce qui est certain c’est que la baisse constatée précédemment est arrêtée et que la tendance est inversée.

D’une manière générale on peut constater un effort généralisé de baisse des tarifs, tant par le biais d’opérations spécifiques nationales comme la fête du cinéma que grâce aux multiples formes d’abonnement comme les deux cartes UGC, Marin Karmitz et Gaumont-Pathé, sans oublier les formules propres à chaque salle ou groupe de salle.

En raison même de l’existence de cette gamme de tarifs, il serait intéressant de connaitre non seu- lement les variations du nombre d’entrées, mais également celles du montant des recettes.
Téléchargez lettre complète en PDF : En-Bref-Sept-Oct-2014

Fédération Française Cinéma et Vidéo – FFCV

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Nous vous avions présenté il y a quelque temps déjà nos amis de la  FFCV. Notre collaboration s’est poursuivie, via nos implications respectives à la Cofac bien sûr, mais aussi à la participation réciproque à nos rencontres. Un thème nous sera commun cette année, celui de la Francophonie, qui sera celui de l’ouverture de l’édition 2014 du Festival « Coeur de Vidéo » à Bourges.

« Cette année, le Festival s’ouvre sur la diversité culturelle à travers la francophonie.
Sept pays seront à l’honneur pour nous enchanter. Le concours national semble être à l’image de notre célèbre baccalauréat qui a vu le mélange des générations (13 ans pour le plus jeune candidat, 90 ans pour le plus ancien), nous accueillons pour la première fois de jeunes réalisateurs de 10 ans certes accompagnés et comptons des auteurs de 90 ans qui ont passé la barre des sélections pour la compétition, le grand écart. 13 films sont en lice pour la catégorie jeune création.
Quatre-vingt huit films au total ont été inscrits. Ils seront soumis au regard impartial du jury. Lequel d’entre eux décrochera l’un des quatre grands prix dont celui du président de la République ?
Rendez-vous le 28 septembre à l’Auditorium de Bourges pour l’annonce du palmarès.
Marie Cipriani
Présidente de la FFCV »