Mai – Juin 2015

CINEMA ET RURALITE : POUR L’EGALITE DES TERRITOIRES

Les associations organisatrices de la réunion sont attachées à un égal accès pour tous à la culture dans tous les territoires, ce qui implique en particulier que la possibilité soit offerte au plus grand nombre d’assister à des séances de cinéma.

Or l’accès au cinéma est très inégalitaire. Si l’on consulte le remarquable dossier CNC « La géographie du cinéma » on peut faire les quelques constatations ci-après : tout d’abord seulement 48,1% de la population réside dans des territoires considérés comme équipés au regard du CNC.

Quant aux territoires considérés comme équipés, le dossier fait apparaitre de grands écarts, quant à la fréquentation, comme au prix moyen des places, ou au taux d’occupation des fauteuils. Pour s’en tenir au seul indice de fréquentation, c’est-à-dire au rapport entre le nombre d’entrées et la population, il fait apparaître des écarts considérables entre les Départements. La moyenne de fréquentation nationale étant de 3,26, 74 Départements sur 97 ont une moyenne inférieure.

Nous constatons que ce sont les territoires ruraux qui sont les moins bien desservis. Notre objectif est donc de remédier à cette situation tout d’abord en informant les maires et des responsables des communautés de communes en milieu rural sur les différentes possibilités prévues pour la diffusion des films, qu’elle soit commerciale ou non commerciale.

Lieu de culture, la salle de cinéma est un moyen de rencontre entre les habitants d’un territoire, donc de lien social, notamment par toutes les activités qui peuvent s’y dérouler dès lors qu’on ne se limite pas à la seule projection.

Encore faut-il disposer d’un lieu et d’un équipement permettant la présentation des films dans des conditions correctes et respectant la législation en vigueur. La situation actuelle provient de la nature même de l’exploitation cinématographique qui jusqu’ici exigeait des équipements importants, dont le financement était difficile, voire impossible pour les petites communes.

Mais aujourd’hui l’organisation de séances culturelles dans de petites salles est devenue légale en utilisant un matériel de projection numérique de la meilleure qualité possible, bien sûr, puisqu’il s’agit d’apporter le cinéma là où il n’est plus.

Bien entendu, une telle action ne peut se réaliser qu’en étroite coopération avec la filière de l’exploitation dont les circuits itinérants, les ciné-clubs, et en respectant scrupuleusement les zones de chalandise telles qu’elles sont définies par le Centre national du cinéma et de l’image animée.

Plusieurs formules sont aujourd’hui possibles à des conditions économiques abordables : l’ouverture d’une salle fixe, la constitution d’un circuit itinérant, l’adhésion à un circuit itinérant existant, la constitu tion d’un ciné-club, ou bien l’organisation de toutes autres séances non commerciales.

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