Mother

Le dernier film d’Aronofsky porte indéniablement la griffe du réalisateur, doué visuellement pour les univers un rien obsessionnels.
Dès les premières minutes, il installe le spectateur dans un climat étrange qui va rapidement devenir de plus en plus étouffant et malsain.

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Une jeune femme (Jennifer Lawrence qui ne semble qu’avoir qu’une seule expression durant tout le film) marié à un romancier en panne d’inspiration, (Javier Bardem) voit débarquer dans leur maison isolée, des intrus dont elle a bien du mal à se débarrasser, parmi lesquels un couple bizarre et trash, incarné impeccablement par Ed Harris et Michelle Pfeiffer.
Passé un certain point, les situations deviennent de plus en plus confuses et le réalisateur finit par nous perdre, à force de surenchère dans le  cauchemardesque.

Certes, on pense souvent au cinéma de Roman Polanski (Rosemary’s baby, le locataire) mais l’exercice hautement anxiogène et au symbolisme religieux très appuyé, finit par paraître aussi grandiloquent qu’un peu vain.

Michel Senna

 » Le documentaire, une fiction ? « 

Notre ami Jean-François Burgos nous fait l’amitié de publier sur note site une réflexion personnelle à partir du documentaire de Safaa Fathy intitulé : « D’ailleurs Derrida ».

A l’heure de la multiplication des images dans tous les espaces privés comme publics, où l’image ne connaît plus de format, la question, devenue plus large, des contenus reflétés par ces images apparaît être la source d’une indistinction généralisée.
Les films de fiction, les documentaires, les opéras, les événements de toute sorte viennent se bousculer sur les écrans de nos salles de cinéma. La ligne éditoriale d’un établissement, résultante d’une programmation, se révèle devenir un enjeu redoutable, dès lors que vient s’appliquer la proposition de l’offre de qualité pour les publics, dans une jungle foisonnante de nouveautés.
L’emploi du terme ‘’offre’’ implique le principe d’une émission et d’une réception de l’objet filmique pour atteindre les spectateurs. Se posent alors, de nos jours, avec la loi, toutes les implications des droits culturels en tant que droits humains. Ces droits ont pour finalité de sortir le spectateur de l’anonymat de la quantité, pour devenir une personne en tant qu’être singulier.
Il n’est point proposé, ici, d’explorer toutes les complexités de ce qui ressemble plus à un univers de possibles. Il est proposé de s’arrêter au documentaire. Et, dans cette « catégorie’’, de nous arrêter sur le témoignage d’un homme, spectateur, face à un documentaire dont il est lui-même le sujet, la personne.
Jacques Derrida fut le sujet d’un film de Safaa Fathy intitulé : « D’ailleurs Derrida ». Le Collège Iconique l’invita en 2002 pour une discussion après la projection de ce film.
Il fut mis en situation, après cette projection, de commenter le propos l’exposant à l’écran. Il devint, par cette situation, l’enjeu, en tant que sujet central, du documentaire et, en tant que regardant, le spectateur. De cette façon, se crée une sorte de situation continue, unique où l’émetteur se confond avec le récepteur. Alors qu’en tant que spectateur, nous sommes plus communément placés dans une relation discontinue dans notre rapport au film, puisque nous ne sommes pas dans le contenu du film.
Derrida, au fil de l’interview ayant fait l’objet d’un livre, nous livre ses réflexions, en ayant recours à des termes clés aux questions posées comme : « le moi, le film, les mots, la coupure, le sujet, la trace,… ». Sont livrés, ici, quelques développements.

Le « moi ».

Avec le ‘’moi’’, Derrida exprime, en premier lieu, un pardon. Il nous révèle une pudeur en tant que sujet projeté à l’écran, tout en étant parmi les Autres dans la salle. Ce qui implique en premier lieu, une impossibilité, pour lui, d’entrer en ‘’raisonnance’’ avec ce qui est montré à l’écran (diégétique).
De ce fait, il reste conscient d’être parmi les Autres, d’être dans la salle. Il se voit parler et, simultanément, instantanément, il s’interroge sur l’intérêt de parler de soi pour s’adresser à ‘’qui ?’’.
Derrida déclare un empêchement à atteindre une forme d’appropriation de l’objet projeté. Pire, il se sent étranger à lui-même. Il devient un « Autre » pour lui-même. Il en vient à réexaminer, du coup, l’exactitude de ce qu’il dit dans un autre temps, en un autre lieu pourtant présent par la projection. Il en arrive à exprimer une réserve de lui-même  (1).

Le « film ».

Le film documentaire devient le motif (en tant que forme) des griefs de Derrida. Il interroge nettement la dualité de la recherche d’un réel, face au basculement vers la fiction. Il convoque le terme de « circoncision »(2) comme étant la non réappropriation de l’idiome (3). Il propose l’idiome comme étant le contenant de ce qui fait la singularité de l’être. C’est un ‘’propre’’ qui doit apparaître pour chacun des Autres.
De ce fait, pour Derrida, sur l’écran et dans la salle, il se considère comme exproprié de la possible appropriation du film par les ‘’Autres’’. Il en vient à mettre en retrait le terme de documentaire en usant, quasi exclusivement, du terme de film. Il tire alors ce qui constitue le film vers une image qui donne à voir, qui parle pour elle-même, annihilant de ce fait toute possibilité de mimésis.

La « coupure ».

Même si Derrida peine à se reconnaître dans ce qu’il voit, il est moins dans une critique du film que
dans ce qui fait l’accès à l’apparition d’une réalité en tant que documentaire.
Avec la ‘’coupure’’, il constate l’inadéquation entre le geste et la parole. Cette inadéquation exprime
un autre motif qui dit quelque chose de ‘’secret’. Il fait le constat du bouleversement du temps. Il y a une parole qui devient plus vieille que lui et qui continue de parler comme une sorte de ligne parallèle à son propre rapport au temps. C’est, à cet endroit, qu’il situe ce possible ‘’secret’’ que l’interruption de la coupure révèle et interdit et qui, en toute fin, contredit.

Le « sujet ».

Du rapport intérieur/extérieur de l’objet film, Derrida bascule dans un autre point de vue. Il redevient spectateur toujours dual, en abordant la question du ‘’sujet’’. Il présente une critique du genre qui peut nous renvoyer à notre époque. C’est la banalisation du ‘’storytelling’’ ou la fabrication de séries renvoyant l’image très scénarisée du sociétal quotidien.
Derrida est très net et il stigmatise l’illusion de l’essentialisation du moi, en tant que recherche d’une identité comme nécessité, comme besoin. Il considère l’essentialisation comme porteuse du sens contraire à ce qu’elle tente de définir. Pour lui, le recours à l’essentialisation porte sur un objet qui ne peut l’être. Elle traduit une envie insatiable, interminable pour atteindre une identité jamais parfaitement cernée. Le tout est hors de portée.
En partant de sa propre exposition de lui-même, il ne peut que faire le constat de la dimension très parcellaire de lui-même, telle que restituée par le film. En considérant l’essentialisation comme la recherche d’un tout, il démontre qu’il ne peut exister de totalité, au moins le concernant.

La « trace ».

Bien entendu, Derrida nous conduit vers l’idée de la trace qui débute par une origine, comme le film. Mais qui, tout aussitôt, s’éloigne de l’origine pour devenir la trace séparée du tracement, de l’origine traçante. La trace devient un moyen, un vecteur permettant, autorisant le passage de l’objet ainsi arraché de son contenu pour devenir l’archive. Bien d’autres notions, tout aussi fondamentales, sont à trouver dans le témoignage de Derrida en tant qu’objet d’une expérimentation machiavélique montée par le Collège Iconique.
Il peut être retenu, à ce stade, qu’à partir de la pensée nue de Derrida, apparaît l’idée d’un secret. Il se glisse par des voies distinctes dans un film relatant des moments de vie dynamiques et pourtant figés en regard du temps passant. Le ‘’tout’’, ici peut-être le film documentaire, par les parties qui le composent, apporte une sorte de supplément, parfois indistinct de prime abord. Dans la logique des systèmes, que Derrida œuvre à décomposer pour mieux les comprendre, apparaît la forme entropique du secret. Il nous interroge, de fait, sur l’inévitable fiction présente dans un contenu se voulant le reflet de la réalité. Le documentaire se retrouve dans la situation de la flèche de Xénon, symbolisant le mouvement d’un trait qui va atteindre son but, mais où le moment d’atteinte du but visé peine à pouvoir être défini. Pour reprendre Thomas More, n’avons-nous pas là la définition de ce qui est, mais qui n’est nul part ?
Derrida nous propose de concevoir une réalité documentée comme étant toujours un éloignement lorsque l’on tente de se rapprocher d’elle.
A l’aulne de ces propos et de ce qui peut se jouer dans nos salle de cinéma, avons-nous à nous interroger, dans une ligne éditoriale de salle de cinéma, sur l’indistinction entre un film de fiction dit de cinéma et un film documentaire ?
Jean-François BURGOS

 

(1) Derrida déclare : « Je ne peux m’engager, mais sans me renier ».

(2) Circoncision : de circum : autour et cidere : couper ; au sens rhétorique c’est aussi réduire, supprimer et en français ancien (1235) purification du coeur, circoncision du coeur dans les Pensées de Pascal (1660).

(3) Idiome: du grec idiôma, idiômatos ; au sens de : propriété particulière et plus tardivement particularité de style.

A lire : Trace et archive, image et art. INA éditions ISBN : 978-2-86938-217-6

 

 

Petit Paysan

Petit paysan

Venant lui-même du monde agricole, Hubert Charuel, signe ce drame rural qui nous montre comment un éleveur de vaches laitières, confronté à une maladie bovine, essaie de retarder l’inévitable. 
Ce film naturaliste, plutôt brut sans sa forme, bénéficie d’une bonne interprétation de l’étonnant Swann Arlau, en jeune fermier asocial qui ne vit que pour ses vaches et à leur rythme. Une mention spéciale également pour Sara Giraudeau dans le rôle de la soeur vétérinaire assez froide, tiraillée entre son devoir et sa volonté d’aider son frère.
A mi-chemin entre le documentaire fermier et le thriller, ce premier film, certes bien mené, n’est cependant nullement transcendant. Sans doute le manque d’empathie pour ses personnages assez secs et la mise en scène peu audacieuse ne lui permettent de s’envoler vraiment.

Michel Senna

couv posit sept 17

POSITIF 679 | Septembre 2017

Dossier

JEAN-PIERRE MELVILLE REVISITE

Critique et entretien du film Barbara de Mathieu Amalric

Critique et entretien du film 120 Battements par minutes de Robin Campillo

Critique et entretien du film Faute d’amour d’Andreï Zviaguinstev

Jeanne Rucar de Buñuel, Mémoires d’une femme sans piano

Une réflexion sur Déchirer la toile.

À découvrir, les expositions Ed van der Elsken et Chine, art en mouvement.

Un retour sur les films Au gré du courant et Nuages épars et sur le cinéma de Takeshi Kitano.

les cahier sept 2017

LES CAHIERS DU CINEMA/Septembre 2017 – n°736

Éditorial

Génial par Stéphane Delorme

Événement

La rentrée cinéma
Jeannette, l’enfance de Jeanne d’Arc de Bruno Dumont

La La Lande par Cyril Béghin
L’éveil entretien avec Bruno Dumont – par Stéphane Delorme
Good Time de Josh & Benny Safdie

Frères de nuit par Joachim Lepastier
Deux en un entretien avec Josh et Benny Safdie par Stéphane Delorme & Nicholas Elliott
« Une version maximaliste de musique minimaliste » entretien avec Oneohtrix Point Never – par Nicholas Elliott
Un beau soleil intérieur de Claire Denis

Mot à mot par Jean-Sébastien Chauvin
L’agonie d’amour entretien avec Claire Denis – par Jean-Sébastien Chauvin & Jean-Philippe Tessé
Des émotions nécessaires entretien avec Juliette Binoche – par Florence Maillard
120 Battements par minute de Robin Campillo

Parade par Jean-Philippe Tessé
Les années folles entretien avec Robin Campillo
Absorber l’esprit de l’époque entretien avec Nahuel Pérez Biscayart – par Jean-Sébastien Chauvin
Barbara de Mathieu Amalric

Double B par Laura Tuillier
Un mensonge consenti entretien avec Mathieu Amalric – par Laura Tuillier
Cahier critique

Dunkerque de Christopher Nolan – par Florent Guézengar
Demain et tous les autres jours de Noémie Lvovsky – par Florence Maillard
Dans un recoin de ce monde de Sunao Katabuchi – par Stéphane du Menildot
A Ciambra de Jonas Carpignano – par Vincent Malausa

Notes sur d’autres films Barry Seal : American Traffic (Doug Liman) – Ça (Andrés Muschietti) – Des rêves sans étoiles (Mehrdad Oskouei) – Faute d’amour (Andreï Zvyagintsev) – Le Jeune Karl Marx (Raoul Peck) – Kiss and Cry (Lila Pinell & Chloé Mahieu) – Lou et l’Île aux sirènes (Masaaki Yuasa) – Napalm (Claude Lanzmann) – Nos années folles (André Téchiné) – O Ka (Souleymane Cissé) – The Party (Sally Potter) – Patty Cake$ (Geremy Jasper) – Le Prix du succès (Teddy Lussi-Modeste) – Les Proies (Sofia Coppola) – Le Redoutable (Michel Hazanavicius) – Upstream Color (Shane Carruth) – Valérian et la Cité des mille planètes (Luc Besson) – Wind River (Taylor Sheridan)
Journal

Restauration Retrouver Bologne (Il Cinema ritrovato)
Rencontre Jonas Mekas, de passage
Hommage Hervé Le Roux, un peu de lui
Festival Colombie : « l’effet génération » à Biarritz
DVD Sentimental Ray (Le Violent et Amère Victoire de Nicholas Ray)
DVD Lino Brocka coffré (Manille et Insiang de Lino Brocka)
DVD Phantasm de jeunesse (Phantasm de Don Coscarelli)
DVD Exquisite Ecstasies (1981-2015) de Peter Tscherkassky / Lost in America d’Albert Brooks
Festival À Locarno, deux métamorphoses, un revenant et six monstres
Festival Un FID en pleine forme
Festival Vila Do Conde, en famille
Disparition Hans Hurch
News internationales
Disparitions George A. Romero, Elsa Martinelli, Martin Landau, Claude Rich, Sam Shepard, Cécile Decugis, Marie-Josèphe Yoyotte, Basilio Martín Patino, Haruo Nakajima
Série
Twin Peaks, saison 3

Après l’explosion par Stéphane du Menildot
Métamorphe par Laurent Dubreuil
Le drôle bizarre par Joachim Lepastier
Hommage
Jeanne Moreau

Amours monstres par Cyril Béghin
BD

Misfits par Luz

 

sofilm sept 2017

SOFILM n°53 – RENTREE NEW-YORKAISE ! Safdie, Ferrara, De Niro & co

FRERES SAFDIE
SARA GIRAUDEAU
ABEL FERRARA
ELISABETH MOSS
DECOUVREZ LE SOMMAIRE COMPL

L’Ouvreuse

8. Rewind. L’actu cinéma comme vous auriez souhaité ne jamais la lire.
12. What If : le poster rétro-futuriste de Peter Stults. Ce mois-ci, Mother !
13. À quoi reconnaît-on… Un fan hardcore de Twin Peaks
14. Les chiffres du mois
14. Le top 3, une B.D. d’Erwann Surcouf
16. La question qui tue : Soderbergh va-t-il disrupter Hollywood ?

18. L’affaire Grégory

Hors Cadre. Récemment de retour dans l’actualité, l’affaire du Petit Grégory a toujours autant des airs de film à la Chabrol. Pourtant le cinéma ne s’y est jamais vraiment attaqué. Pourquoi ? Réponse avec le scénariste et cinéaste Pascal Bonitzer, mais aussi les journalistes Laurence Lacour et Isabelle Baechler.

22. Sara Giraudeau

Interview. Hypnotisante en agent de la DGSE évaporée dans la série Le Bureau des légendes. Avant ça, Sara Giraudeau a gagné un Molière de la révélation théâtrale, pas mal douté de sa condition d’actrice et fille de. Problème : elle se méfie encore de l’autorité, des us et coutumes du cinéma.

28. Mystère Blonde

Enquête. Le 2 juin dernier, le corps sans vie de Karar Noshi, jeune acteur irakien aux origines modestes, est retrouvé dans une benne à ordures de Bagdad. Mais pourquoi ce jeune homme fier de sa chevelure blonde et de son allure efféminée a-t-il été torturé puis assassiné ?

34. Natasha Lyonne

Interview. Natasha Lyonne tente un pas de côté en tant que réalisatrice d’un court métrage pour la marque Kenzo. Tout sauf un hasard puisqu’avant de devenir Nicky Nichols dans Orange Is the New Black – Lyonne a eu son flirt de jeunesse avec le monde de la mode. Ce qui ne l’a pas empêchée ensuite de papillonner entre Woody Allen et les teen movies à la American Pie. L’une des comédiennes les plus hors cadres d’Hollywood se raconte.

NEW-YORK STORIES

36. Safdie Brothers
Interview. D’emblée, Joshua et Benny Safdie préfèrent être clairs : leur inspiration vient avant tout du réel, pas des films. Et pourtant, difficile pour eux de nier leur amour pour Lumet, leur proximité avec Scorsese et leur filiation avec Ferrara. Impossible de dire que tout ça n’a pas eu d’impact sur le frénétique et fiévreux Good Time. Les voilà donc qui déroulent tranquillement sur quelques films de leurs vies. Entre classiques des années 1970, documentaires de Jon Alpert et épisodes fantasques de la série Cops. Balade cinéphile dans le New York des frères Safdie.

44. De Niro, roi de New York

Reportage. Il y a moins de trente ans le quartier de Tribeca et ses paisibles immeubles en briques rouges ne jouissait d’aucun crédit comparé aux plus sauvages et plus mythiques Lower East Side ou Little Italy. Facile dès lors pour un Robert De Niro de plus en plus pépère et ses associés d’y tenter un coup de gentrification en y installant un festival annuel. Dès lors, les prix de l’immobilier s’emballent et les restaurants à concept se multiplient. Sans que cela fasse ciller le dernier nabab De Niro, les doigts de pied en éventail.

48. King of New-York

Story. Au carrefour des années 80 et 90, le cinéaste Abel Ferrara a voulu réaliser son grand polar existentiel et urbain. Avec l’argent des voyous sans doute. Un tournage en forme de balade sauvage qui raconte en creux ce New York d’avant la gentrification.

54. Bleecker Street cinema

Légende. Situé en plein Greenwich Village à Manhattan, le Bleecker Street Cinema, salle mythique de la scène indé new-yorkaise, a révélé Jim Jarmusch ou Spike Lee. Aujourd’hui, il arrive encore à certains de passer devant ce petit immeuble sans savoir qu’il a été un sanctuaire cinéphile où sont passés Kerouac, Truffaut, Scorsese, Godard ou Patti Smith.

72. Elisabeth Moss

Portrait. Il y a eu la révélation en secrétaire qui monte les échelons d’une agence de pub très masculine dans Mad Men, puis la confirmation à travers la mini-série policière de Jane Campion Top of the Lake. Aujourd’hui, l’Américaine Elisabeth Moss coproduit et joue le premier rôle dans la série de l’année The Handmaid’s Tale et apparaît aussi dans la Palme d’or The Square. Mais qui est vraiment celle que certains qualifient de « Meryl Streep de la nouvelle génération » ?

80. Délices à la Turque

Reportage. Depuis le milieu des années 2000, les séries made in Turquie ont le vent en poupe. Élément incontournable du soft power turc, ces feuilletons sont devenus les ambassadeurs d’un pays qui se rêve en leader du monde musulman. Alors que la liberté d’expression ne cesse de reculer en Turquie, les séries télé servent aussi de caisse de résonance aux idées conservatrices du président Recep Tayyip Erdogan. Inquiétant ?

84. Elisabeth Olsen

Rencontre. À côté des deux sœurs Fanning, il y a les trois sœurs Olsen : Marie-Kate, Ashley et donc Elizabeth. Cette dernière est actuellement positionnée sur les starting blocks pour glaner le titre de possible icône du cinéma indé U.S. même si elle avoue être obsédée par les films d’action. Alors, « dur, dur, d’être une Olsen » ?

 

86. Richard Hell

Extra. Celui qu’on tient encore pour le plus grand influenceur de la scène punk underground des années 70 entretient depuis plus de quarante ans une passion pour le cinéma européen. À preuve, ses marottes pour l’œuvre de Jean-Luc Godard et de Robert Bresson.