La Lettre « en Bref » Septembre Octobre

Edito : 

Ce numéro de rentrée se présente sous un aspect inhabituel, car nous avons choisi d’en consacrer l’essentiel à trois manifestations qui par leur permanence montrent bien que le renouveau n’exclut pas la continuité.

Et ce à un moment où le développement des plateformes,
l’annonce d’une nouvelle loi sur l’audiovisuel, la désignation ou l’élection de nouveaux responsables (voir page 4) montre l’image d’un cinéma en mutation.

Mais le cinéma demeure pérenne et préoccupé également de maintenir son histoire. Après tout il y aura 100 ans l’an prochain que les premiers cinéphiles, conduits par Louis Delluc et Ricciotto
Canudo, ont consacré le cinéma comme étant le 7ème art. 100 ans après cette définition demeure plus que jamais actuelle.

Nous y reviendrons dans notre prochain numéro.

Si vous souhaitez consulter la Lettre « en Bref » de Septembre Octobre c’est ici

Le cinéma Art et Essai « Les Carmes » à Orléans, fête son 20e anniversaire

A l’heure où le complexe Pathé-Gaumont, situé en plein centre d’Orléans, vient de transformer l’une de ses 12 salles en salle 4DX – avec « mouvement, lumière, odeur, vent, eau »il est agréable de remarquer qu’un média local rappelle que le seul cinéma Art et Essai de la ville fête le 19 novembre prochain ses 20 ans d’existence.
Le spectateur Orléanais a donc aujourd’hui le choix entre une séance 4DX à 21 €– est ce un film ou une attraction foraine ? – et une séance à 8 € maximum au cinéma Les Carmes. Dans le premier cas ce ne peut être qu’une « super production made in U.S.A », dans le second l’un des « coup de cœur » de l’équipe des Carmes.
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source : http://www.tribune-hebdo-orleans.fr/ – quotidien gratuit –

 

 

« Le regard de Charles » de Marc Di Domenico

Ce n’est pas une hagiographie musicale que vous découvrirez, c’est un objet filmique vraiment intéressant.

Montrer l’envie de Charles Aznavour de découvrir le monde, sa passion de la vie et l’envie rageuse d’y arriver, c’est le grand intérêt de ce montage. Rappelons que les commentaires lus par Romain Duris sont les propos même du chanteur. Plus extraordinaire est le fait même de l’existence de tous ces films personnels à vrai dire.

Un choix intelligent, images et textes, a été fait pour illustrer sa vie privée. Commentaires sincères et profonds sur ses vies de couples et sur ses enfants, images parfois comme des flash-back intérieurs, comme si les souvenirs s’affichaient directement de l’esprit à l’écran.

Mais le film ne se résume pas à cet aspect.

Charles Aznavour, d’ailleurs venu et ailleurs allé. Et les sujets filmés retiennent une attention sociétale, quasi politique même. Aznavour n’a de cesse de s’émerveiller marche à marche de sa propre ascension têtue, et parallèlement, de capturer par ses images des vies semblables à celle de ses parents. Mais en réalité il filme sa propre vie, celle de sa réussite, et la vie des autres qui aurait en fait été la sienne, celle qui lui était en fait destinée sans son talent et sa détermination.

« Dans le regard de Charles » est peut-être le dernier film engagé. Ce propos est trop fort, oui c’est vrai, mais ça m’est égal, c’est l’état esprit dans lequel je suis sortie de la salle, c’est mon avis…et je le partage donc !

Céline Recchia

L’ACID POP, l’université populaire de l’ACID

L’ACID POP, c’est dès le 18 novembre 2019.

L’ACID POP, c’est quoi ? « Le cinéma par ceux qui le font »
Comme dans une université populaire, il s’agit d’une saison se déroulant tout au long de l’année. Les cinéastes viennent partager leurs expériences de fabrications autour de thématiques données : comment, de l’écriture au tournage, fabriquent-ils leurs films ? Comment travaillent-ils avec leurs acteurs ? Quelles sont leurs sources d’inspiration ? … etc. La discussion est suivie de la projection d’un film soutenu par l’ACID.

Pour en savoir plus, et connaître les dates et cinémas partenaires consultez le site de l’ACID

ACID => (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion)

SOMMAIRES DES REVUES D OCTOBRE

LES CAHIERS DU CINEMA
Octobre 2019 – n°759

Couv-oct 19 LES CAHIERS

Éditorial
Une autre dimension par Stéphane Delorme

Événement
Le Livre d’Image de Jean-Luc Godard
Ardent espoir entretien avec Jean-Luc Godard – par Stéphane Delorme & Joachim Lepastier
Nous tous par Stéphane Delorme
L’image viendra par Cyril Béghin
Liber vs biblos & codex entretien avec Nicole Brenez – par Stéphane Delorme
Image et matière entretien avec Fabrice Aragno – par Joachim Lepastier
Genèse entretien avec Philippe Quesne – par Joachim Lepastier

Films du mois
Matthias & Maxime de Xavier Dolan
Baiser caché par Jean-Philippe Tessé
Aux amis entretien avec Xavier Dolan – par Jean-Philippe Tessé

Ad Astra de James Gray
Neptune, la chambre bleue par Vincent Malausa

Alice et le maire de Nicolas Pariser
Modeste et mordant par Joachim Lepastier
Une radicalité douce et inhabituelle entretien avec Nicolas Pariser – par Nicolas Azalbert & Stéphane Delorme

Joker de Todd Philipps
Joaquin par Stéphane Delorme

L’Angle mort de Patrick Mario Bernard & Pierre Trividic
Mutant quand même par Cyril Béghin
Comme une chanson entretien avec Patrick Mario Bernard et Pierre Trividic – par Cyril Béghin

Cahier critique
Le Traître de Marco Bellocchio – par Paola Raiman
Chambre 212 de Christophe Honoré – par Florence Maillard
Au bout du monde de Kiyoshi Kurosawa – par Jean-Sébastien Chauvin
Atlantique de Mati Diop – par Ariel Schweitzer
Quelle folie de Diego Governatori – par Nicolas Azalbert

Notes sur d’autres films Braquer Poitiers (Claude Schmitz) – Camille (Boris Lojkine) – La Cordillère des songes (Patricio Guzmán) – Debout sur la montagne (Sébastien Betbeder) – La Fameuse Invasion des ours en Sicile (Lorenzo Mattotti) – Hors normes (Éric Toledano & Olivier Nakache) – Martin Eden (Pietro Marcello) – Nos défaites (Jean-Gabriel Périot) – Papicha (Mounia Meddour) – Pour Sama (Waad al-Kateab & Edward Watts) – Le Regard de Charles (Marc Di Domenico ) – Sorry We Missed You (Ken Loach)

Journal
Festival C’est l’heure d’aller au Lido
Rencontre Alexander Kluge, l’enfance de l’art
Métier Les coutures du film
Exploitation Bacurau, pari gagné
Séries Stranger Things et Mindhunter, deux séries à l’heure de Time’s Up
Télévision Selfie, avoir 16 ans à Naples, une carte du cœur
Animation Gwen, le livre de sable de Jean-François Laguionie : sable émouvant
Reprise/DVD Apocalypse Now Final Cut : troisième apocalypse
Court métrage Extazus de Bertrand Mandico : fantaisie héroïque
DVD Cujo de Lewis Teague
Notes livres Un père sans enfant de Denis Rossano / Sterling Hayden, l’irrégulier
de Philippe Garnier
Nouvelles du monde

Au travail
Les accessoiristes
Essentiel est l’accessoire entretien avec Peyo Jolivet et Simon Tric – par Joachim Lepastier

The End
Gravité

 

SOFILM n°74

 

sofilm OCT 19 COUV

BRAD PITT
Camille Cottin
Hal Hartley
William Klein
Ken Loach
20. Werner Herzog
Hors cadre. À Cannes, le cinéaste-baroudeur allemand présentait Family Romance, LLC, tourné au Japon autour d’une entreprise fournissant de « faux proches » à louer. Vraie conversation sur l’ère du fake.

24. Il faut sauver le soldat de Raqqa
Portrait. En 2015, l’acteur de séries télé britannique Michael Enright mettait sa carrière à Los Angeles entre parenthèses pour combattre Daesh en Syrie. Aujourd’hui, l’Oncle Sam lui refuse l’accès à son territoire, et il se retrouve coincé dans une vague contrée d’Amérique centrale. Ses amis ont lancé une campagne : « Bring Michael Home»

30. Camille Cottin
Interview. Apparue en Connasse sur Canal+, puis en agent dans Dix pour cent, Camille Cottin est une des meilleures pensionnaires de la Chambre 212 de Christophe Honoré, avant de s’offrir un virage serré du côté d’Hollywood. Celle qui se présente en auto-entrepreneuse de la comédie marque l’arrêt au stand.

34. Les 474 Salopards
Histoire vraie. Avec Le Traître, Marco Bellocchio dresse le portrait de Tommaso Buscetta, le plus célèbre repenti de la Cosa Nostra sans qui le maxi procès de la mafia sicilienne n’aurait jamais eu lieu. Récit d’une affaire judiciaire hors du commun et de sa maxi-mise en scène au diapason.

38. Brave Pitt
Couverture. Au départ, « un bon gars du Missouri » pétri de valeurs simples. À l’arrivée, c’est la star hollywoodienne qui a su le mieux passer le cap de la cinquantaine. En 2019, Brad Pitt a été la tête d’affiche de deux des films américains les plus importants des dernières années : Once Upon a Time… in Hollywood et Ad Astra. Mieux, il est devenu l’incarnation d’une valeur refuge dans l’Amérique d’hier comme aujourd’hui : l’homme solide et pas très éloigné du proverbial cowboy. Quelqu’un qui sait très bien que, dans la vie, tout est question d’alternance entre « marcher droit sur la ligne » et prendre la tangente.

60. Ken Loach le manager
Enquête. Plus de cinq décennies après ses débuts, Ken Loach continue de creuser le sillon d’un cinéma engagé. Alors que le monde du cinéma s’interroge (enfin) sur son fonctionnement après avoir longtemps laissé la fin justifier les moyens, il est temps de s’intéresser à Ken Loach, le manager. Un homme de principes, de collectif, et de bonnes manières.

68. La Vérité si je mens!
Histoire Orale. Rien ne prédestinait La Vérité si je mens ! à devenir le carton de 1997. Plus de deux décennies après, alors que sort en salles un préquel improbable, les « champions du monde » de la vanne et de la frime livrent leur vérité sur la grande comédie en bande des années 1990.

76. Shirley Jackson
Story. Entre la saison 2 de The Haunting of Hill House et le biopic Shirley avec Elisabeth Moss, l’écrivain Shirley Jackson revient nous hanter. Mais qui était vraiment celle que Stephen King tient pour la plus grande écrivaine de la peur ?

80. Hal Hartley
Légende. Fils d’ouvrier, Hal Hartley a signé les plus beaux films indie new-yorkais des nineties. À 60 ans, exilé à Berlin et plus indépendant que jamais, il voit sa cultissime trilogie de Long Island ressortir en salles. Retour de flamme pour le Monsieur Hulot du cinéma américain ?

86. William Klein
Extra. Il a révolutionné la photo de rue, puis de mode, il a filmé Ali au Zaïre et Simone Signoret dans les grands magasins. Mais il a aussi signé quelques films pop à l’humour féroce. À plus de 90 ans, l’artiste tire à vue ses meilleurs instantanés.

 

POSITIF 704 | Octobre 2019

COUV OCT19 POSITIF

7 Ad Astra
L’homme creux
Emmanuel Raspiengeas
10 James Gray, une modernité non-conformiste
Pascal Binétruy
13 Entretien avec James Gray
Se concentrer sur l’intériorité
Hubert Niogret et Frank Garbarz

19 Alice et le maire
« On était tellement de gauche »
Baptiste Roux

21 Entretien avec Nicolas Pariser
L’idéal, c’est d’apparaître profond involontairement
Jean-Dominique Nuttens et Yann Tobin
Lorenzo Mattotti

27 La Fameuse Invasion des ours en Sicile
Combat de jouets Chirico
Gilles Ciment

30 Entretien avec Lorenzo Mattotti
Parvenir à un mouvement mystérieux
Jean-Jacques Manzanera

les films

36 Ne croyez surtout pas que je hurle
de Frank Beauvais Louise Dumas

38 Pour Sama de Waad al-Kateab
et Edward Watts
Stéphane Goudet

39 Ceux qui travaillent
d’Antoine Russbach Dominique Martinez

40 Psychomagie,? un art pour guérir
d’Alejandro Jodorowsky
Nicolas Geneix

41 Camille
de Boris Lojkine
Yannick Lemarié

42 L’Angle mort
de Patrick Mario Bernard
et Pierre Trividic
Baptise Roux

43 Martin Eden
de Pietro Marcello
Eithne O’Neill

44 Domino
de Brian De Palma
Pierre Berthomieu

45 Too Old to Die Young
de Nicolas Winding Refn
Philippe Rouyer

de A à Z notes sur les films

47 Andy
Atlantique
Bacurau
Les Baronnes
Chambre 212
5 est le numéro parfait
De cendres et de braises
Downton Abbey
Les Faussaires de Manhattan
Fourmi
Le Gangster, le Flic et l’Assassin
Haut perchés
Kusama : Infinity
Lucky Day
Nos défaites
Nous le peuple
Nuits magiques
L’œuf dure
Papicha
Les Petits Maîtres
du Grand Hôtel
Reza
Scary Stories
Sœurs d’armes
Tout est possible

voix off

58 Je est un autre, et parfois une poule
Jouer avec Bruno Dumont
Fabien Fenet

bloc-notes

62 Juillet et août en cinéma
Pendant les travaux,
le bloc-notes reste ouvert
Emmanuel Raspiengeas
chantier de réflexion

66 Kira Mouratova, le cinéma
comme geste inachevé
Eugénie Zvonkine
hommages

76 Valentina Cortese
Le sens de l’excès et du spectacle
Christian Viviani

78 Édith Scob
Un regard hors du temps
Michel Cieutat

79 Danièle Heymann
Par amour du cinéma
Michel Ciment

80 Pierre Lhomme Maîtrise et humanité
Hubert Niogret
André Cayatte

70 Justice pour Cayatte
Noël Herpe

71 Ne jugez pas André Cayatte
et la scène judiciaire
Daniel Morgan

73 Entretien avec Bertrand Tavernier
Une inscription
dans l’Histoire
Noël Herpe et Michel Kaptur
notes festivalières

82 Festival du film de Cabourg 2019
33e
Journées romantiques
Ariane Allard
Karlovy Vary 2019
54e Festival international
du film (KVIFF)
Louise Dumas
La Rochelle 2019
47e Festival La Rochelle

cinéma

Eithne O’Neill et Yann Tobin
Locarno 2019
72e Locarno Film Festival
Yannick Lemarié

notes de lecture

86 Chronique des sentiments
Cinématique des muses,
vingt égéries secrètes du cinéma
Films à lire. Des scénarios
et des livres
John Wayne n’est pas mort
Mon histoire avec Robert
Moonfleet 1947
Moonfleet 1965
Le « Making of »
sélection DVD

90 Adieu Bonaparte
Les Camarades • La Ciociara
Sydney, l’autre Chaplin
La Naissance de Charlot
La Comtesse de Hong Kong
Natalia
The Seven-Ups
(Police puissance 7)
le cinéma retrouvé

92 Les Mondes imaginaires
de Jean-François Laguionie
Balades en mer
Michel Roudévitch

96 De l’artifice et de la véracité
Denitza Bantcheva

99 Écrivains, peintres, formes
Propos de Mauro Bolognini

102 Bolognini-Pasolini :
une collaboration
sous le signe du scandale
Enrico Gheller

106 L’éducation sentimentale
selon Bolognini
Esther Hallé

109 Mauro Bolognini et
la tradition calligraphique
Christian Viviani

112 De Carosello à Dumas
Roberto Cadonici

115 Le brouet de Satan
Gran bollito
Christian Viviani
Dossier

Mauro Bolognini : textes et images

Critique du film Ad Astra de James Gray et entretien avec le réalisateur

Critique du film Alice et le maire de Nicolas Pariser et entretien avec le réalisateur

Critique du film La Fameuse Invasion des ours en Sicile de Lorenzo Mattotti et entretien avec le réalisateur
Voix Off : Je est un autre, et parfois une poule, Jouer avec Bruno Dumont article de Fabien Fenet

Chantier de réflexion :
Kira Mouratova, le cinéma comme geste inachevé d’Eugénie Zvonkine

Un retour sur André Cayatte.

 

Ad Astra

Je suis un terrien et j’aime le concret. Me projeter – voire me faire projeter- dans le futur ce n’est pas mon trip !
Brad Pitt est certes émouvant à la recherche de son papounet et/ou à la quête de l’infini et/ou à la recherche d’un autre monde. Pour ma part je trouve que ces thèmes sont mieux traités lorsque l’on est dans la « réalité réelle » ou quand l’on reste les pieds sur terre. Je ne me suis pas ennuyé mais vous l’aurez compris… je n’aime pas la science fiction.