la situation des salles indépendantes

Cécile Becker, journaliste à Zut ! relate dans ce « City-Magazine » de la région Grand Est, relate son entretien avec Stéphane Libs (directeur des cinémas indépendants « Star » de Strasbourg). Cet article reflète parfaitement la situation actuelle des salles indépendantes.

Parfois, rarement (à moins d’un exercice de style), le « je » du journaliste est nécessaire. Parfois, souvent, le « je » du journaliste s’inquiète, surtout quand il regarde la culture trépigner, piétiner.
Je suis allée au cinéma, j’étais persuadée d’y retrouver des allées pleines, je n’y ai croisé qu’une seule petite poignée de spectatrices et spectateurs. J’ai à la fois trouvé ce moment d’une tristesse affligeante et d’une joliesse sans nom : regarder un film en grand et en « grand » nombre relevait alors presque du sacré, du sacré retrouvé. Saisie par ce vide qui s’est peu à peu installé depuis la crise sanitaire et la réouverture des salles le 22 juin 2020 (vide soulevé notamment par le journal Libération), je me suis entretenue avec le directeur des cinémas Star, Stéphane Libs qui témoigne ici d’une situation catastrophique – globale mais aussi individuelle, les cinémas Star sont en grande difficulté – et d’une chute vertigineuse de la fréquentation. Le « je » du journaliste ne saurait ainsi trop vous encourager à retrouver les salles obscures. Il est grand temps.

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Sauvegarde et relance des cinémas indépendants : Mme Ferat, sénatrice, pose une question écrite à la ministre de la Culture.

Question écrite n° 17553 de Mme Françoise Férat (Marne – UC)
Publiée dans le JO Sénat du 06/08/2020 – page 3442
Mme Françoise Férat attire l’attention de Mme la ministre de la culture sur la fermeture des cinémas indépendants touchés par la baisse drastique de leurs recettes.
Après la période de confinement, durant laquelle les aides de l’État (chômage partiel, prêt garanti par l’État et mesures suspensives relatives aux emprunts bancaires assorties de coûts élevés supplémentaires) ont permis aux exploitants indépendants de limiter les pertes, les cinémas ont été autorisés à rouvrir le 22 juin 2020.
Depuis cette date, ils sont confrontés à une baisse abyssale des entrées et des recettes (- 80 % en moyenne nationale) en raison notamment d’une frilosité compréhensible des spectateurs à fréquenter les salles obscures et d’une offre peu diversifiée et faiblement attractive de films. Les professionnels ont tout mis en œuvre pour réduire leurs frais généraux mais cela ne suffit pas. Avec 20 % du chiffre d’affaires habituel, ils ouvrent tous les jours « à perte ». Les propriétaires de salles de cinémas indépendantes privées n’ont pas, hélas, les réserves financières des grands groupes d’exploitation. Importants dans le paysage de nos communes, ils sont fragilisés par la situation actuelle et doivent bénéficier d’un soutien de l’État pour surmonter la crise.
C’est pourquoi, il est indispensable que des mesures de sauvegarde et de relance spécifiques à cette activité soient prises par les pouvoirs publics. Il en va de l’avenir de ces salles, garantes de la diffusion culturelle et cinématographique sur notre territoire et vectrices d’attractivité économique. Elle lui demande les intentions du Gouvernement en la matière.

Source : site du Sénat

La sortie de films directement en streaming dérange la Fédération des cinémas Français

Dans un communiqué en date du 5 août dernier, Richard Patry, président de la Fédération nationale des cinémas français, a réagi à l’annonce de Disney de sortir Mulan directement sur Disney Plus, indiquant notamment que « les salles de cinéma regrettent profondément que certains films, notamment à potentiel mondial, ne puissent sortir en salle en France ».

Ce communiqué est à retrouver dans son intégralité sur le site Box-Office Pro

Les exploitants de cinéma à l’État : « Rendez l’argent ! »

Tel est le tire de l’article publié ce 29 juillet sur le site de l’hebdomadaire Le point.
Richard Patry, président de la F.N.C.F (Fédération nationale des cinémas français), suite à la décision prise par Le Grand Rex -Paris- de rester fermé au mois d’août- dresse un tableau sans concession de la situation de salles de cinéma.

Il pousse un vrai cri d’alarme pour l’ensemble du secteur : « Quelle organisation économique et humaine peut vivre durablement avec 30 % de son chiffre d’affaires ? C’est impossible ! Quand on a rouvert le 22 juin, nous étions tous hypermotivés, puis on a vu peu à peu s’éloigner les sorties de blockbusters. Je félicite Warner de sortir enfin Tenet de Nolan le 26 août en France, avant les États-Unis. J’espère que cela va inciter les autres distributeurs américains à programmer d’autres films chez nous. Mais d’ici le 26 août, on va faire comment ? La situation est catastrophique : j’espère qu’en août, on arrivera à égaler le million de spectateurs par semaine en juillet, mais si on n’y arrive pas, ce sera encore pire. On est passés d’une situation de relance des salles à une situation de sauvegarde ! »

Lire la suite de cet article sur le site de l’hebdomadaire Le point.