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45 ans ! Festival International de Films de Femmes du 24 mars- 2 avril à Créteil

45 e FESTIVAL INTERNATIONAL DE FILMS DE FEMMES
Du 24 mars au 2 avril 2023
« LA FABRIQUE DE L’ÉMANCIPATION »

https://filmsdefemmes.com/

Laissons tout simplement la parole à Jackie Buet, Directrice du FIFF tel qu’elle s’exprime dans le dossier de presse du Festival :

« Si le chemin parcouru depuis la naissance du cinéma en 1895 a été long et semé d’embûches, les femmes ont toujours été à tous les postes. Actrices, réalisatrices, scénaristes, scriptes, monteuses, cheffes opératrices, productrices, responsables de casting… En France, le cinéma des femmes, presque inexistant à la Libération, puis vigoureusement féministe dans les années 1970, s’est peu à peu imposé avec l’arrivée en force de nouvelles générations de réalisatrices, à partir des années 1990.
Depuis sa création, en 1979, le Festival International de Films de Femmes de Créteil se bat pour changer la vie et l’avenir des femmes, dans toutes les professions en général, et dans le cinéma en particulier, contre les stéréotypes, contre l’effacement de leur histoire, contre l’oubli de leurs rôles, pour l’égalité et la reconnaissance de leurs droits, pour leurs combats, leur créativité, leurs solidarités et leurs engagements. 45 ans… c’est le temps qu’il a fallu pour créer ce que nous nommons La Fabrique de l’Émancipation des femmes et la reconnaissance de leurs regards.
Intitulée La Fabrique de l’Émancipation, cette édition anniversaire a à cœur d’offrir des paroles de grandes personnalités et de réalisatrices du monde entier. Nous avons l’immense plaisir d’accueillir des femmes dont l’œuvre et l’engagement s’inscrivent parfaitement dans cette ligne éditoriale : l’historienne Michelle Perrot lors d’un colloque ; l’écrivaine française, prix Nobel de littérature 2022, Annie Ernaux qui nous fait l’honneur d’accompagner la réalisatrice Michelle Porte autour du film Les mots comme des pierres. Annie Ernaux, écrivain (2014) lors d’une soirée événement, et, parmi les nombreuses réalisatrices qui accompagneront cette édition spéciale, trois femmes engagées et talentueuses, trois artistes qui offrent des parcours qui ont valeur d’exemple et qui incarnent cette révolution du cinéma au féminin : Agnès Jaoui, Rebecca Zlotowski et Coline Serreau Leurs voix se mêleront à celle de Julie Bertuccelli pour son film hommage, Jane Campion, la Femme Cinéma (soirée d’ouverture), celle de Musidora (Grande Classique), à travers de nombreux invités qui nous parleront de cette pionnière et grande figure féminine de l’histoire du cinéma… Nous vous donnons rendez-vous du 24 mars au 2 avril 2023 pour : « …écouter les réalisatrices nous confier leurs secrets de fabrication, partager le plaisir de la mémoire et de l’exploration. Bonne fête aux publics solidaires de cette fabrique de l’émancipation ! »
Jackie Buet, directrice du FIFF
« 

Mise à jour du catalogue Ruban de Rêves – Inter Film

Chaque année, Inter Film et la Fédération des Ciné-clubs de la Méditerranée, sous l’égide de la Cofécic (Coordination des Fédérations de Ciné-clubs), et grâce aux subventions accordées par le CNC, font l’acquisition d’une dizaine de cessions de droits de films, généralement pour 5 ans.
Notre choix, subjectif et assumé comme tel, se porte généralement sur 5 films du patrimoine parfois méconnus et cinq films contemporains auxquels nous souhaitons donner une “seconde chance” à l’écran.

Cette année, très particulière pour Inter Film du fait de la disparition de ses dirigeants il y a maintenant un an, les subventions et les négociations ont pris du retard. Nous avons cependant le plaisir de vous annoncer que nous serons très prochainement en mesure d’ajouter 10 titres au catalogue Ruban de rêves d’Inter Film, très attractif – nous l’espérons – pour les Ciné-clubs du fait de la qualité de ses titres et du prix très réduit de location que nous permettent de pratiquer ces cessions de droits (90€ DVD, 160€ DCP).
Parmi ces titres, nous aurons le plaisir de vous présenter les films suivants :

Laura, d’Otto Preminger, États-Unis, 1944
Classique absolu du film noir marquant les véritables débuts de Preminger au cinéma, et film culte bénéficiant d’une cinématographie tout en nuances, d’un jeu et d’une direction d’acteurs exceptionnelle (Gene Tierney, Dana Andrews, Clifton Webb, Vincent Price…), c’est une étude psychologique cruelle et acide comme Preminger en aura souvent le secret.

L’aventure de Madame Muir, de Joseph Mankiewicz, États-Unis, 1947
Nous restons avec Gene Tierney avec ce deuxième chef d’œuvre des années 40, quatrième film de Mankiewicz qui signe là l’une de ses plus belles réussites, parfaitement épurée dans la simplicité trompeuse et rusée de son scénario.

Une vie difficile, de Dino Risi, Italie, 1961
Sommet de la comédie italienne des années 60, Risi retrace dans Une vie difficile vingt années tourmentées de l’histoire contemporaine de l’Italie à travers le regard intimiste d’un personnage plein d’espoirs et d’illusions merveilleusement incarné par le génial Alberto Sordi.

Le messager, de Joseph Losey, Grande-Bretagne, 1971
Palme d’or 1971, resté très longtemps invisible en salle, c’est l’un des chefs d’œuvre de Losey, dont l’esthétique léchée sert de cadre idyllique et trompeur à une histoire déchirante, sur une musique particulièrement réussie de Michel Legrand.

Akira, de Katsuhiro Ôtomo, Japon, 1988
Si l’on devait choisir un classique du manga japonais à ses débuts, l’énorme opus de science-fiction cyberpunk que constituent les 120 épisodes d’Akira, d’Ôtomo, viendrait probablement à l’esprit de tous les amateurs de ce genre si particulier de bande dessinée. Par miracle, l’adaptation de ses premiers volumes en film d’animation généra un chef d’œuvre, du fait qu’il était lui aussi dirigé par le créateur du manga. La beauté de ses graphismes, de l’incroyable musique de Shōji Yamashiro, l’intelligence mystérieuse de son scénario dystopique en font un incontournable de la culture japonaise moderne.

Un air de famille, de Cédric Klapisch, France, 1996
Servi par une belle mise en scène de Klapisch et une pléthore d’excellents acteurs, Un air de famille rest l’une des plus grandes réussites scénaristiques du couple Jaoui/Bacri. Cruelle et pétillante, c’est indéniablement l’une des meilleures comédies françaises des années 90, à voir et à revoir.

De l’autre côté du ciel, de Yusuke Hirota, Japon, 2020
Magnifique film d’animation japonais, c’est l’une des grandes réussites récentes de ce marché désormais quelque peu saturé, un très beau conte écologique et rêveur, intelligent et inventif, qui convient également à un jeune public.

D’autres titres suivront cette liste désormais fixée en partenariat avec certains de nos distributeurs privilégiés. Nous en ferons bien sûr l’annonce dans une prochaine newsletter ainsi que sur notre site.

Cinéphilement vôtre,
Fabrice Bertrand

sommaire des revues de cinéma mars 2023

LES CAHIERS DU CINEMA

Retrouvez le sommaire des Cahiers du Cinéma :
https://www.cahiersducinema.com/boutique/produit/mars-2023-n796/

POSITIF

Au sommaire de Positif de mars 2023 :
Le dossier mensuel, consacré à Richard Lester ;
Des entretiens avec Marco Bellocchio, François Ozon, Sam Mendes et Laura Poitras ;
Les critiques de Goutte d’or, Eternal Daughter et Houria ;
Les chroniques festivalières, notre sélection DVDs, des notes de lecture… Et bien plus encore !

https://revue-positif.com/numeros-recents/81-positif-745-mars-2023.html

Best of Doc dans les salles du 08 au 21 mars 2023

« BEST OF DOC 2023 » voir ou revoir en salles 10 des meilleurs films documentaires

« Best of Doc » est un festival annuel, itinérant dans les salles de cinéma en France.

POUR DECOUVRIR LES SALLES PARTICIPANTES : https://www.bestofdoc.fr/les-salles/

« BEST OF DOC 2023″ DU 08 AU 21 MARS

« Un festival qui rassemble dix des meilleurs films documentaires sortis en salles durant l’année. Cette quatrième édition, sous le signe de l’année du documentaire, met en valeur différentes formes documentaires et réunit des longs métrages sortis en 2022, des courts métrages des cinéastes sélectionnés, un film en avant-première, un documentaire de patrimoine, une œuvre bonus et des documentaires sonores. Autant de cinéastes remarquables qui accompagneront les œuvres pendant toute la durée du festival. » Tous les renseignements sur https://www.bestofdoc.fr/

Un éclairage particulier pour l’édition de cette année, car, comme vous le savez 2023 est l’Année du Documentaire. Annoncée ce 23 janvier par la Ministre de la Culture et le Président du CNC à l’occasion du Fipadoc, vous en trouverez la présentation et le dossier de presse sur le site du CNC : https://www.cnc.fr/professionnels/actualites/annee-du-documentaire-2023_1854694

EN BREF JANVIER-FEVRIER 2023

LA LETTRE EN BREF
Janvier – Février 2023

EDITO
Premiers résultats 2023, heureux auspices ?

Nombre de billets vendus en 2022 : 151 970 000
Comparatif sur les quatre premières semaines des deux années

Il est encore trop tôt pour crier victoire, mais les premiers résultats de 2023 comparés à ceux de 2022 sont encourageants. Notons toutefois dans que les deux années précédentes, privés par période de salles, les spectateurs se sont tournés vers les plateformes, ce qui a entraîné des modifications dans leur mode de « consommation » des films.

294 JOURNÉES DE FERMETURE
2022 ne peut totalement être considérée comme une année de référence, car c’était la première année de «pleine ouverture» après deux années largement perturbées par les contraintes et les fermetures sanitaires, 162 journées en 2020 et 132 journées en 2021. La reprise en 2022 n’a pas permis à l’exploitation de retrouver les bons résultats de 2019 puisqu’il manquait à l’appel 39% de spectateurs à la fin de l’année 2022. Sur les premiers résultats de 2023 ce pourcentage est tombé à 25% dans un contexte général d’incertitudes et de préoccupations peu propice à la fréquentation des salles. L’évolution est donc positive sur la fréquentation globale.

LA SURVIE DES SALLES
En revanche une autre question demeure, la survie des salles dont la trésorerie a été très affectée par le mois de fermeture, même si les Pouvoirs Publics ont apporté des aides en particulier sur les salaires. Si nous parlons de survie c’est un terme excessif, mais il faut nous interroger sur la situation économique des cinémas qui connaît depuis quelques années, et sans rapport direct avec la situation sanitaire, une très importante différence entre les grands circuits et les autres cinémas. En effet comme le montre une intéressante étude du Film Français, en 2022 les dix premiers circuits regroupant 303 cinémas sur un total de 2028 (et 2883 écrans sur un total de 6193) ont vendu 99 461 435 billets sur un total de 151 970.000. Ces quelques chiffres montrent bien que le commerce de l’exploitation cinématographique est extrêmement diversifié, sans oublier de rappeler que dans 36 Départements seules 5 à 12 communes sont équipées d’un cinéma.

DES INITIATIVES DIVERSIFIÉES
Devant cette diversité les réactions des professionnels sont bien sûr différentes. Nous vous avions d’ailleurs présenté dans notre dernier numéro les premières réalisations concernant la modification dans l’équipement des salles afin de proposer un meilleur confort aux spectateurs. Il faut bien entendu attendre plusieurs mois pour voir si cela aura une influence sur la fréquentation, d’autant que le nouvel équipement de la salle entraîne généralement une augmentation du prix d’entrée. D’autres évolutions étaient d’ailleurs en cours avant la crise, l’évolution du rôle de la salle de cinéma conçu comme un lieu de diffusion culturelle (opéra, théâtre, etc…), et beaucoup d’exploitants ont cherché à développer les contacts avec les spectateurs en organisant des avant-premières ou des débats après les projections, et en prenant contact avec les associations locales.

UN PROGRAMME EUROPÉEN
Les difficultés de l’exploitation ne sont pas bien sûr uniquement nationales, l’Europe en avait conscience puisqu’elle a
lancé en 2019 un programme que nous vous avions présenté et que l’on peut considérer comme prémonitoire
«Les cinémas comme pôles d’innovation pour les collectivités locales», et qui était destiné à «créer des pôles culturels innovants autour des salles de cinéma, notamment dans les zones où les infrastructures cinématographiques et culturelles sont limitées».

EN RESUME, QUELQUES PISTES
Ces quelques exemples montrent bien qu’il y a plusieurs pistes pour sortir de la crise, en particulier l’amélioration des conditions matérielles et ensuite la recherche de contacts plus étroits avec les spectateurs des salles obscures, le rôle du cinéma comme lieu pluriculturel.

D’AUTRES QUESTIONS DEMEURENT
Outre les débats sur la salle, la chute de la fréquentation a redonné vigueur à un débat traditionnel dans le monde du cinéma : quel type de film faut-il proposer pour faire revenir les spectateurs ? Et en annexe, ne produit-on pas trop de films ?

EN CONCLUSION, ces questions ne doivent pas occulter le fait que tous les moyens de diffusion de l’image animée occupent aussi le temps libre du spectateur. Quelle place la «consommation» des films tiendra-t-elle dans son temps libre, et par quels canaux de diffusion choisira-t-il d’y accéder ? C’est finalement le comportement du spectateur des années à venir qui tranchera.

Pour faciliter la lecture sur les différents types d’écrans, version simple sur Calaméo

Décès de Claude Gérard – exploitant de l’Espace St Michel

Claude était l’exploitant du cinéma «L’Espace St-Michel» à Paris, l’une des plus anciennes salles de la ville, dont nous avions d’ailleurs fêté le centenaire à l’occasion du Beaujolais Nouveau de 2012 (voir notre invitation ci-dessous qui reproduisait la façade du cinéma en 1912).
Une famille d’exploitant depuis 1912 cela force le respect. Mais plus même que la longévité de la salle il faut saluer son opiniâtreté à maintenir coûte que coûte une programmation pointue.
Claude avait présenté les spécificités de sa salle, et ce dans le difficile contexte actuel, lors de nos dernières rencontres de La Rochelle.
Vous pourrez retrouver ci-dessous des extraits de son intervention, parue dans notre bulletin « En Bref » de Septembre-Octobre 2022.


Notre ami Jean-Luc Gonneau revient sur sa longue amitié avec Claude. Ils partageaient le goût d’un cinéma exigeant et des passions politiques (les leurs, mais peut-être pas les vôtres !) et encore des projets jusqu’au bout…

« Voilà plus d’un demi-siècle que j’ai rencontré Claude Gérard. Nous fréquentions alors H.E.C. (nul n’est parfait) et, dans ce désert culturel (il y avait quand même, chaque mois, un ciné-club), nous liâmes une solide amitié, scellée par une présence assidue au seul bistro du coin. Nous eûmes dans les années qui suivirent, maintes activités communes, notamment dans le domaine de l’éducation et de la formation, mais j’en resterai ici à celui du cinéma. Après la reconstruction post incendie du Saint-Michel, nous créâmes l’association « Résistance 7e Art », vouée à la défense des filières du cinéma indépendant face aux «majors» de la profession. Nous réussîmes a mobiliser ces acteurs, notamment lors de débats organisés au Saint-Michel à des moments importants dans l’évolution du cinéma, tels le passage de la pellicule au numérique ou l’arrivée des cartes illimitées. Parce que Claude Gérard était aussi un citoyen engagé, ce que sa programmation illustrait bien, nous organisâmes chaque jeudi durant deux mois lors de la campagne sur le référendum sur le traité constitutionnel européen un « Jeudi Non », débat illustré par des courts métrages, devant une salle pleine à craquer, avec des intervenants de haut niveau parmi lesquels Christiane Taubira. Au moment où cette brutale et fatale maladie l’a frappé, nous étions en train de travailler à la création d’une association des amis de l’Espace Saint-Michel. Tant de souvenirs, tant de soirées d’échanges et de rires (Claude avait un sens de l’humour aiguisé) autour d’un verre, ou plus exactement de plusieurs verres : Claude nous manque déjà très fort. »
Jean-Luc Gonneau

Claude GERARD a toujours eu le courage de défendre des films « difficiles » quelle que soit la cause de ces difficultés. L’exemple le plus frappant en est la décision qu’il a prise en programmant « La Dernière Tentation du Christ » de Martin Scorsese. Un groupe d’extrême droite se prétendant catholique a détruit le cinéma.
Wikipédia rappelle cette agression

Bientôt le printemps… du cinéma !

PRINTEMPS DU CINÉMA 2023

La FNCF annonce l’édition 2023 du Printemps du Cinéma :

« Le Printemps du Cinéma revient dans tous les cinémas ! Parce que LA salle de cinéma est le lieu et l’écrin incomparables pour découvrir ou revoir des films en tous genres, Le Printemps du Cinéma permet à tous les spectateurs de profiter de l’expérience de la salle de cinéma seul ou à plusieurs, en famille ou entre amis, à un tarif réduit et unique qui donne envie de voir plein de films pendant ces 3 JOURS !« 

Dimanche 19 mars, Lundi 20 mars et Mardi 21 mars, 5€ dans les salles participantes. Tous les détails ici : https://www.printempsducinema.com/

https://www.printempsducinema.com/

SOMMAIRES DES REVUES DE CINEMA FÉVRIER 2023

CAHIERS DU CINÉMA

Retrouvez ici le sommaire des Cahiers du Cinéma : https://www.cahiersducinema.com/boutique/produit/fevrier-2023-n795/

POSITIF

Au sommaire ce mois-ci :
Le dossier mensuel, consacré à Steven Spielberg
Les critiques de Tár, The Fabelmans, Traces…
Un chantier de réflexion qui revient sur l’évolution du cinéma durant la Seconde Guerre mondiale
Les chroniques festivalières, notre sélection DVDs, des notes de lecture

https://revue-positif.com/numeros-recents/80-positif-744-fevrier-2023.html

Observatoire de la diffusion et de la fréquentation cinématographiques

Observatoire de la diffusion et de la fréquentation cinématographiques

Ce 17 janvier, le département des études du CNC publie les conclusions de l’Observatoire de la diffusion et de la fréquentation cinématographiques. Des données importantes pour mieux comprendre la situation après 300 jours de fermeture des salles en 2020 et 2021 et un contexte de reprise difficile en 2022.

Toutes les données à retrouver ici : https://www.cnc.fr/professionnels/etudes-et-rapports/etudes-prospectives/observatoire-de-la-diffusion-et-de-la-frequentation-cinematographiques-janvier-2023_1872981