Chaque année, Inter Film et la Fédération des Ciné-clubs de la Méditerranée, sous l’égide de la Cofécic (Coordination des Fédérations de Ciné-clubs), et grâce aux subventions accordées par le CNC, font l’acquisition d’une dizaine de cessions de droits de films, généralement pour 5 ans.
Notre choix, subjectif et assumé comme tel, se porte généralement sur 5 films du patrimoine parfois méconnus et cinq films contemporains auxquels nous souhaitons donner une “seconde chance” à l’écran.
Cette année, très particulière pour Inter Film du fait de la disparition de ses dirigeants il y a maintenant un an, les subventions et les négociations ont pris du retard. Nous avons cependant le plaisir de vous annoncer que nous serons très prochainement en mesure d’ajouter 10 titres au catalogue Ruban de rêves d’Inter Film, très attractif – nous l’espérons – pour les Ciné-clubs du fait de la qualité de ses titres et du prix très réduit de location que nous permettent de pratiquer ces cessions de droits (90€ DVD, 160€ DCP).
Parmi ces titres, nous aurons le plaisir de vous présenter les films suivants :
Laura, d’Otto Preminger, États-Unis, 1944
Classique absolu du film noir marquant les véritables débuts de Preminger au cinéma, et film culte bénéficiant d’une cinématographie tout en nuances, d’un jeu et d’une direction d’acteurs exceptionnelle (Gene Tierney, Dana Andrews, Clifton Webb, Vincent Price…), c’est une étude psychologique cruelle et acide comme Preminger en aura souvent le secret.
L’aventure de Madame Muir, de Joseph Mankiewicz, États-Unis, 1947
Nous restons avec Gene Tierney avec ce deuxième chef d’œuvre des années 40, quatrième film de Mankiewicz qui signe là l’une de ses plus belles réussites, parfaitement épurée dans la simplicité trompeuse et rusée de son scénario.
Une vie difficile, de Dino Risi, Italie, 1961
Sommet de la comédie italienne des années 60, Risi retrace dans Une vie difficile vingt années tourmentées de l’histoire contemporaine de l’Italie à travers le regard intimiste d’un personnage plein d’espoirs et d’illusions merveilleusement incarné par le génial Alberto Sordi.
Le messager, de Joseph Losey, Grande-Bretagne, 1971
Palme d’or 1971, resté très longtemps invisible en salle, c’est l’un des chefs d’œuvre de Losey, dont l’esthétique léchée sert de cadre idyllique et trompeur à une histoire déchirante, sur une musique particulièrement réussie de Michel Legrand.
Akira, de Katsuhiro Ôtomo, Japon, 1988
Si l’on devait choisir un classique du manga japonais à ses débuts, l’énorme opus de science-fiction cyberpunk que constituent les 120 épisodes d’Akira, d’Ôtomo, viendrait probablement à l’esprit de tous les amateurs de ce genre si particulier de bande dessinée. Par miracle, l’adaptation de ses premiers volumes en film d’animation généra un chef d’œuvre, du fait qu’il était lui aussi dirigé par le créateur du manga. La beauté de ses graphismes, de l’incroyable musique de Shōji Yamashiro, l’intelligence mystérieuse de son scénario dystopique en font un incontournable de la culture japonaise moderne.
Un air de famille, de Cédric Klapisch, France, 1996
Servi par une belle mise en scène de Klapisch et une pléthore d’excellents acteurs, Un air de famille rest l’une des plus grandes réussites scénaristiques du couple Jaoui/Bacri. Cruelle et pétillante, c’est indéniablement l’une des meilleures comédies françaises des années 90, à voir et à revoir.
De l’autre côté du ciel, de Yusuke Hirota, Japon, 2020
Magnifique film d’animation japonais, c’est l’une des grandes réussites récentes de ce marché désormais quelque peu saturé, un très beau conte écologique et rêveur, intelligent et inventif, qui convient également à un jeune public.
D’autres titres suivront cette liste désormais fixée en partenariat avec certains de nos distributeurs privilégiés. Nous en ferons bien sûr l’annonce dans une prochaine newsletter ainsi que sur notre site.
Cinéphilement vôtre,
Fabrice Bertrand
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