Nominations au C.N.C et à la F.E.M.I.S

JORF n°0171 du 25 juillet 2019
Décret du 24 juillet 2019 portant nomination du président du Centre national du cinéma et de l’image animée – M. BOUTONNAT (Dominique)
Décret du 24 juillet 2019 portant nomination du président du conseil d’administration de l’Ecole nationale supérieure des métiers de l’image et du son – M. HAZANAVICIUS (Michel)

THE OPERATIVE

Quoi de mieux que de se réfugier dans une salle de cinéma climatisée pour échapper aux 42° qui ont carbonisé sur place les franciliens et franciliennes hier. Quittant plus tôt le bureau et ses 36° ambiant, je me suis rendu au cinéma le plus proche pour voir The Operative avec Diane Kruger. Je n’attendais rien de spécial de cet énième film d’infiltration. La surprise s’est avérée plutôt bonne. Le mérite en revient essentiellement à Diane Kruger, quasiment de tous les (gros) plans dans ce film, par ailleurs mis en scène de façon assez posée par Yvan Adler. La comédienne, à la beauté très naturelle, s’est appropriée ce personnage ambigu, sans attaches, ayant de la ressources, qui sert les intérêts du MOSSAD, avant de se découvrir des vrais sentiments pour l’une de ses victimes. Le scénario assez didactique est nullement partisan et malgré des facilités, ici et là, on pense à Lumet, Pakula ou Pollack, ce qui est plutôt flatteur. Le Mossad ne vaut certainement pas mieux, par ses moyens d’action, que les civils iraniens plus ou moins douteux qu’ils espionnent, à une époque où le pays cherche à se doter de l’arme atomique. La fin, bien menée, laisse une part à l’imaginaire du spectateur. Bref, un film qui fait un peu froid dans le dos, et c’est exactement ce que j’attendais en cette journée de canicule. Michel Senna

Un moment crucial pour le cinéma français et européen

Le conflit actuel entre la profession et l’État sur la future présidence du C.N.C est d’autant plus dommageable que la présidence de Frédérique Bredin s’était déroulée à la satisfaction générale de tous les intéressés.
Le communiqué de l’ARP (Auteurs, Réalisateurs, Producteurs) nous semble bien définir les inquiétudes de la profession et bien définir aussi la problématique, c’est pourquoi nous le publions ci-dessous :
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Le 12 juillet 2019,
À l’aube d’une nouvelle présidence à la tête du CNC, et alors que notre régulation a permis à la France de se hisser parmi les toutes premières cinématographies au monde, créant une valeur symbolique, culturelle et économique inestimable, nombreux sont ceux qui, aujourd’hui, voudraient casser ce modèle exceptionnel.

Certes, des ajustements doivent impérativement être mis en œuvre, pour intégrer notamment les nouveaux acteurs dans notre écosystème de financement de la création. Des asymétries doivent être corrigées. Les missions de service public portées par le CNC doivent être mieux définies. Ce modèle doit être modernisé, comme nous le faisons depuis plus de soixante-dix ans.

Mais nous le répétons au Président de la République : notre modèle est tout sauf malade. N’oublions jamais que cette exception culturelle est un immense succès: plus de 200 millions d’entrées en salle, dont 40% pour des films français ; des œuvres uniques portées dans les plus grands festivals au monde ; des talents qui éclosent chaque année grâce à un système qui encourage la diversité des films ; des centaines de PME employant des techniciens hautement qualifiés que le monde entier nous envie ; un tissu unique de salles de cinéma, qui irriguent nos territoires d’œuvres singulières, qui créent du lien social et de l’éducation à l’image. Il devient insupportable que ce modèle soit systématiquement attaqué et vilipendé, par des prises de position qui méconnaissent les enjeux, qui ignorent la valeur créée, qui se réfugient dans de bas anathèmes.

Nos principes essentiels doivent impérativement être préservés : préfinancement, indépendance de la création, spécificité du cinéma par rapport à l’audiovisuel, rôle du service public. Toute démarche qui viserait à annihiler notre diversité culturelle sera fermement combattue par les cinéastes. Plus que jamais, notre souveraineté culturelle, la liberté des créateurs, la vivacité de nos industries culturelles ont besoin d’une régulation forte, équilibrée et adaptée aux nouveaux usages et modèles économiques. Nous aurons évidemment à coeur de rappeler à la prochaine présidence du CNC les fondamentaux de notre cinéma, ce qui en fait sa force et sa chance de tirer son épingle du jeu dans la compétition mondiale qui se livre déjà. Sur ces sujets de fond, les Cinéastes de l’ARP restent pleinement mobilisés.

De toute évidence, le Président de la République ne semble pas considérer pas la politique culturelle de notre pays comme essentielle et fondamentale, pensant peut-être que la souveraineté et la liberté de la pensée et de la création en France et en Europe ne peuvent s’évaluer qu’en terme de rentabilité. Il aurait tort, car à la veille du prochain projet de loi audiovisuelle, dont les contours semblent bien davantage financiers que culturels, il est plus que jamais urgent d’affirmer, tous ensemble, une conviction de politique culturelle, qui dépasse les intérêts particuliers et uniquement industriels. Notre responsabilité collective est immense, au service des spectateurs, des citoyens, de la jeunesse et des créateurs de demain.

Illustration : ||Anna Fazekas, a.k.a Violeta||

Comment les salles de cinéma résistent à Netflix

En France, le bon vieux cinéma résiste encore face à l’ogre Netflix. Paris, avec plus de 400 cinémas, tient la première place des grandes villes dans le monde, en nombre de salles. Et en région, des lieux se perpétuent, se transmettent et se développent, comme l’Emeraude à Dinard. Pierrick Fay et ses invitées nous content, pour ce nouvel épisode de La Story, les espoirs et belles histoires d’exploitants du 7e art.

Écouter cette « story »

La Story est un podcast des « Echos » présenté par Pierrick Fay.
Cet épisode a été enregistré en mai 2019 dans les locaux des « Echos » (Paris, 15e)

la Méca, nouveau laboratoire de la création artistique en nouvelle-aquitaine

Inauguration, à Bordeaux, de la MECA, la Maison de l’Economie Créative et de la Culture en Nouvelle-Aquitaine.
Le nouveau siège des trois agences : le Frac (Fonds d’art contemporain), l’OARA (Office artistique) et l’ALCA (Agence livre, cinéma et audiovisuel).
L’un des buts de leur regroupement est la création de liens transversaux, de synergies.
L’édifice, au bord de la Garonne, conçu par Bjarke Ingles, architecte danois associé à l’agence parisienne Freakds free architects (in french),est devenu un totem urbain.

La Meca