Le book club


Une comédie romantique « sénior » qui ne fait pas dans la dentelle mais qui vaut le détour pour les prestations savoureuses de ses héroïnes : Jane Fonda, Diane Keaton, Candice Bergen et Mary Steenburgen, qui incarnent quatre amies de longue date qui se réunissent toutes les semaines dans le cadre de leur club de lecture. La découverte de 50 nuances de grey va provoquer quelques remous dans la vie de certaines d’entre elles.
La mordante Vivian (Jane) qui refuse de s’investir dans une relation durable va renouer avec l’un de ses anciens amants joué par Don Johnson. Carol (Mary) essaie de réveiller son mari un rien désabusé depuis sa mise à la retraite, Diane (Diane) une veuve essaie de s’affranchir de ses enfants et redécouvre l’amour et Sharon (Candice), une juge, qui sur les conseils de ses deux amies s’inscrit sur des sites de rencontres.
Cette comédie de Bill Holderman bénéficie de dialogues percutants même si les situations, drôles ou scabreuses, sont surtout très convenues.
Le spectateur aura néanmoins la surprise de revoir Richard Dreyfuss et Andy Garcia. Un film gentiment formaté pour un vaste public américain, qui évoque certaines séries à succès. Dommage que ces comédiennes si talentueuses n’aient pas été réunies autour d’un meilleur scénario.

Michel Senna

La Lettre « en Bref » Mai-Juin

Edito de la lettre « En Bref – Mai-Juin »

AUDIOVISUEL ET CINEMA

Nous entrons dans une période où cette question devient d’une brulante actualité. Tout d’abord les déboires de Canal + avec le football amène la profession à s’interroger sur les conséquences que devraient entraîner cette situation sur la capacité d’investissement de Canal + dans la production des films. Car il ne faut pas oublier qu’en 2017 Canal+ a apporté 158 millions d’euros sous forme de préachat, ce qui a bénéficié à 117 films français. Or l’accord qui a permis ce financement arrivera a échéance en 2019. Si Canal + connait des difficultés, on peut craindre que la reconduction ne s’effectue sur des bases inférieures.
Mais ce n’est pas la seule question que se pose le cinéma français. La réforme annoncée de l’audiovisuel public aura forcément des conséquences. Nous vous en présentons les grandes orientations dans ce numéro. La principale d’entre-elles réside dans l’affirmation que pour reconquérir un public jeune il faut se tourner vers le numérique car les moyens traditionnels seraient devenus inadaptés. Certes cette remarque de la Ministre concerne l’audiovisuel public. Mais elle risque d’indiquer une direction dans laquelle le rôle de la salle de cinéma peut être mis en question.
Un autre point de la réforme annoncée pose problème. La Ministre a annoncé son souci de développer la régionalisation du secteur en augmentant les moyens des chaines régionales qui passeraient de 100 millions à 250 millions d’euros. Cela n’implique pas nécessairement un moindre investissement de l’audiovisuel public dans le cinéma, mais la question mérité d’être posée.

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Pour lire la lettre dans sa totalité c’est : ici

Festival des 3 continents : 40 ans

A l’occasion de ses 40 ans, le FESTIVAL DES 3 CONTINENTS de NANTES ouvre une campagne de crowdfunding :

Le festival lance une collecte afin de réaliser un ouvrage de référence sur le cinéma contemporain.
Il s’agit d’établir avec de nombreux rédacteurs (critiques, cinéastes) un état des lieux sur les évolutions esthétiques et à
mesurer l’impact du numérique à l’échelle des 3 Continents.
Festival des 3 Continents : « 40 ans
après, où va le cinéma ? ». La collecte permettra au festival de financer une partie de la production
de l’ouvrage à hauteur de 10000€, à hauteur de 5000€ de rassembler les contributeurs au livre
venant du monde entier afin de faciliter échanges de réflexion, proximités, dans un environnement
ouvert et festif. Une soirée dédiée au lancement de cet ouvrage sera organisée. « Ainsi selon votre
contribution, vous recevrez un exemplaire de cet ouvrage de référence. Un PASS festival, une soirée avec les invités, un jeu de cartes postales collector et la reconnaissance éternelle du Festival »

 

Gilles Porte interroge le Festival de Cannes :

Sous la plume de Gilles Porte, Président de l’Association des directeurs photo (AFC), cette petite pique à l’attention du Festival de Cannes et concernant le peu de représentation des techniciens dans Le Festival :
Soyons honnêtes… Les techniciens ont de plus en plus de mal à se rendre à Cannes et en inviter quelques-uns n’aurait-il pas un sens aussi pour celles et ceux qui signent les films ? Ingmar Bergman se retournerait-il sur son île de Farö en apprenant une telle nouvelle, lui qui n’a eu de cesse de mentionner sa très grande complicité avec son directeur de la photographie Swen Nykvist ? Martin Scorcese aurait-il laissé tomber son Carrosse d’or en apprenant cette nouvelle quand on sait à quel point il est reconnaissant à sa monteuse Thelma Shoonmaker de l’accompagner depuis 1967 ?

 

couv.positivjuin18

POSITIF 688 | Juin 2018

Dossier

LE SINGE A L’ECRAN

Critique du film En guerr

e de Stéphane Brizé et entretien avec le réalisateur

Critique du film Une année polaire de Samuel Collardey et entretien avec le réalisateur

Compte rendu sur la carrière de Costa Gavras et sa fiction de gauche et entretien avec le réalisateur

Vanya on 42nd Street par Arnaud Desplechin

Une réflexion autour du cas Netflix

Un retour sur les films Duel au soleil
et Cinq et la peau
7 En guerre
Sur le front
Philippe Rouyer
9 Entretien avec Stéphane Brizé
et Vincent Lindon
Faire état du système le plus
froidement possible
Dominique Martinez et Franck
Garbarz
Samuel Collardey
15 Une année polaire
Aujourd’hui, l’aurore
Eithne O’Neill
17 Entretien avec Samuel Collardey
Filmer là-bas m’a donné des envies
de western !
Adrien Gombeaud et Yann Tobin
Costa-Gavras
23 Costa-Gavras et la fiction de gauche
Retour sur une mythologie
Pascal Binétruy
26 Entretien avec Costa-Gavras
Un enfant adopté du cinéma
français
Michel Cieutat
LES FILMS
34 Trois Visages
de Jafar Panahi
Stéphane Goudet
36 L’Homme qui tua Don Quichotte
de Terry Gilliam
Pierre Eisenreich
38 Bécassine !
de Bruno Podalydès
Nicolas Bauche
40 Les 7 Déserteurs
Train de vies
de Paul Vecchiali
Alain Masson

 

Couv-745-les cahiers juin 18

Éditorial
Viva Varda ! par Stéphane Delorme

Événement 
Agnès Varda
Le bonheur entretien avec Agnès Varda – par Louis Séguin

Retour de Cannes
Impressions cannoises Cannes, livre d’images / Une ambition dans le désert / L’axe Gonzalez-Abrantes-Mandico / Cannes et les femmes : un paradoxe / L’image de l’homme / Les heureux imbéciles / Dans la fraîcheur de l’ACID / Le retour du fils prodigue / Forces asiatiques / Faible récolte américaine
Découvertes Au risque du sujet / Brésil halluciné / Deux rattrapages / Monstres

Un couteau dans le cœur de Yann Gonzalez
Dans les replis de la chair par Stéphane du Mesnildot
Des films d’imaginaire entretien avec Yann Gonzalez – par Stéphane du Mesnildot & Jean-Philippe Tessé

Sorties cannoises
Plaire, aimer et courir vite de Christophe Honoré – par Joachim Lepastier
Trois Visages de Jafar Panahi – par Thierry Méranger

Cahier critique
Football infini de Corneliu Porumboiu – par Joachim Lepastier
But de Sisyphe entretien avec Corneliu Porumboiu – par Joachim Lepastier
Bécassine ! de Bruno Podalydès – par Vincent Malausa

Notes sur d’autres films

3 Jours à Quiberon (Emily Atef) – À genoux les gars (Antoine Desrosières) – The Cakemaker (Ofir Raul Graizer) – Désobéissance (Sebastián Lelio) – Everybody Knows (Asghar Farhadi) – L’homme qui tua Don Quichotte (Terry Gilliam) – Madame Fang (Wang Bing) – Pororoca, pas un jour ne passe (Constantin Popescu) – Sicilian Ghost Story (Fabio Grassadonia & Antonio Piazza) – Une prière avant l’aube (Jean-Stéphane Sauvaire) – Volontaire (Hélène Fillières)

Journal
Entretien Une conversation avec Peter Kubelka
Voyage Semaine des Cahiers au Japon et en Roumanie
Voyage Semaine des Cahiers en Roumanie
Exploitation L’INA au Reflet
Métier Rencontre avec Yov Moor, étalonneur
Séries Premiers pas vers le Japon
Plateforme Psychokinesis de Yeon Sang-ho
VR Forum des NewImages
Télévision Drive-in Movie Channel, canal fantôme
Hommage Tombeau de Christian Chaussex, par Arthur Harari
Hommage Nelson Pereira Dos Santos, le Brésil d’hier et de demain
Expérimental Oberhausen underground
DVD Street Trash et Society, matière hurlante
DVD Paris 1900 de Nicole Vedrès / De Palma de Noah Baumbach & Jake Paltrow
Festival La Flor s’ouvre à Buenos Aires
Festival Aubagne syncopé
News internationales
Disparitions Pierre Rissient, Lester James Peries, Lucian Pintille, Ermanno Olmi, Michael Anderson

Analyse de séquence
Pulsions de Brian De Palma
Lost in abstraction par Stéphane du Mesnildot

Cinéma retrouvé
Cinéma soviétique
Souvenirs de la perestroïka par Eugénie Zvonkine

Diagonale
L’expérience Diagonale par Florence Maillard
Jouer et déjouer entretien avec Marie-Claude Treilhou – par Hugues Perrot

Entretien
Peter Emanuel Goldman
Mystique de l’underground entretien avec Peter Emanuel Goldman – par Ariel Schweitzer

BD
Misfits par Luz

 

sofilm61juin

SOFILM n°61 : NICOLAS CAGE, clown ou génie ?
Nicolas Cage
David Robert Mitchell
Wakaliwood
Lio

18. David Cameron Mitchell
Hors Cadre. Dans How to Talk to Girls at Parties, il y a du sexe, sans doute de la drogue, des extraterrestres en combinaisons de latex fluo et surtout l’odeur du punk. Mais pas n’importe lequel. Celui qui a déferlé sur l’Angleterre puis dans le monde entier au cours de l’année 1977. Celui dont l’impeccable John Cameron Mitchell, chaînon manquant entre Todd Haynes, John Waters et Derek Jarman n’a jamais complètement oublié le message.

22. À genoux les gars 
Infiltré Cannois. Ils sont cinq, ont la vingtaine, et ils ont été sélectionnés dans la catégorie Un certain regard du Festival de Cannes édition 2018. Inas Chanti, Souad Arsane et toute la bande venaient présenter À genoux les gars d’Antoine Desrosières. Un film co-écrit par les acteurs eux-mêmes, où sont évoqués en vrac consentement, fellations, et « grecs » sauce algérienne, en salles fin juin et adapté en série sur le net. Mais avant ça il y a eu le passage sur la Croisette.

24. Quentin Dupieux
Entretien. Après plusieurs films tournés aux États-Unis, le fantasque Quentin Dupieux revient en France avec Au poste, pour payer son hommage au cinéma français de papa qu’il adore. L’occasion de balayer sa cinéphilie de VHS avec lui, de Bebel à maître Blier, sans oublier de mettre un petit tacle à Delon.

30. Netflix do Brazil
Enquête. Des abonnés qui résilient en masse, des journalistes qui invitent l’ex-présidente Dilma Rousseff à faire un procès à Netflix, des accusations de « terrorisme d’État »… Mais quelle est donc cette mini-série télé qui agite tant la société brésilienne ? Réponse : une fiction politique réalisée par José Padilha (Narcos, Tireur d’élite), sobrement intitulée O Mecanismo.

34. Dogman
Histoire vraie. Côté pile : Dogman, dernier film du cinéaste italien Matteo Garrone. Côté face : un fait divers sordide qui, depuis maintenant trente ans, n’en finit pas de questionner l’Italie dans son rapport à la violence. Le fait divers, c’est celui qui a transformé Pietro De Negri, toiletteur canin en apparence pacifique, en assassin impitoyable. Ceux qui dorment toujours mal avec le souvenir de cette histoire racontent.