Rencontres de La Rochelle 2010

Réaliser un Agenda 21 du cinéma en France.

Rochelle2010

La première partie de nos travaux sera consacrée à un point sur la situation de la petite et moyenne exploitation, la seconde partie au dispositif français d’aide à la numérisation des salles et à l’implication des Collectivités Territoriales.

Ces deux questions revêtent en effet cette année une importance particulière. Tout d’abord en raison des élections régionales qui ont vu des changements de titulaires au niveau des Vice-Présidents en charge du cinéma. Mais surtout en raison de la situation de la petite et de la moyenne exploitation.

          En effet, la situation est très contrastée : la croissance globale de la fréquentation ne doit pas masquer une régression très inquiétante des entrées dans la petite et moyenne exploitation (moins 2% en 2008, moins 6% en 2009). Le Bureau de Territoires et Cinéma a d’ailleurs pu s’entretenir de cette question préoccupante avec Madame Marie-Christine Desandré, Présidente de la branche de la moyenne exploitation de la FNCF.

           Mais nous pensons aussi que les salles de la petite et moyenne exploitation n’ont pas vu leurs moyens d’investissement augmenter afin de faire face aux évolutions technologiques, le numérique 3D en particulier, mais aussi faire  de ces salles des lieux de spectacle ouverts sur d’autres supports que le film.

         Les décideurs privés et publics, qui sont déjà sollicités pour d’autres investissements, devront très rapidement se mobiliser faute de voir refluer le nombre de salles d’exploitation cinématographique en milieu rural notamment. Or ces salles jouent un rôle essentiel dans l’aménagement du territoire et sont souvent le seul vecteur d’activité culturelle dans les petites villes. Ces salles ne doivent d’ailleurs pas être exclues du dispositif d’accès au financement même si elles ne programment que quelques séances par semaine.

              Par ailleurs, l’aide des Collectivités Territoriales aux salles de cinéma ne devrait-elle pas être au niveau de celles apportées aux théâtres, aux bibliothèques, aux médiathèques, aux musées, dans la mesure où tous ces équipements concourent à la diffusion de la culture chacun à leur façon ?

               L’argument si souvent répété situant le cinéma à part, car dans un secteur concurrentiel, ne sauraitêtre pris pour vérité d’évidence. Dans tous les autres secteurs de la diffusion culturelle, coexistent bien des initiatives privées et des réalisations soutenues par la puissance publique. Après tout il y a bien des théâtres privés, des librairies, des vendeurs et des loueurs commerciaux de CD et de DVD…pourquoi seules les salles de cinéma devraient connaître un sort particulier dans leurs rapports avec les Collectivités Territoriales ?