La situation des cinémas français vire au film catastrophe

La situation des cinémas français vire au film catastrophe. Tel est le titre d’une publication du blog de Radio France Internationale.
Ce titre interpelle Territoires et Cinéma et nous soutenons la démarche de l’ensemble des exploitants qui ont vraiment besoin de la part des pouvoirs publics de réponses claires et rapides mais aussi d’aides.
Sur ce même sujet Michel Ferry, exploitant indépendant d’un cinéma « Art et Essai » à Orléans  et à Granville, exprime ses inquiétudes sur le journal numérique  « MagCentre »

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L’article de R.F.I
Fréquentation en berne, situation économique désastreuse et sorties de films repoussées… Un peu plus d’un mois après la réouverture des salles, le secteur du cinéma français s’apprête à passer un été difficile, voire meurtrier.
« Quelle entreprise peut vivre en ne faisant que 30% de son chiffre d’affaires ? », lance Richard Patry, directeur de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF). Au total, 90% des salles de cinéma ont rouvert, mais l’affluence est loin d’être au rendez-vous. C’est un cercle vicieux qui se joue dans les salles obscures. Comme le public n’est pas là, les distributeurs préfèrent repousser la sortie de leurs films. Conséquence : le public ne vient pas plus, vu qu’il n’est pas attiré par la nouveauté. …/…
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L’article de MagCentre
Michel Ferry, animateur gestionnaire du cinéma Les Carmes, nous a confié ses inquiétudes. Les cinémas ont rouvert, certes, « mais l’absence de mesures claires rend notre situation difficile ». En plus des obligations des mesures barrière, les nouveaux films se font rares. Pour offrir au public une offre large, l’équipe a choisi plusieurs cycles de repasses, mais qui ne fonctionnent pas très bien.
« Le marché est très bas, l’offre de films faible et ça ne décolle pas. Dès qu’il y a un film un petit peu porteur, ça marche mieux. Ete 85, par exemple, le film d’Ozon, a un peu cet effet de levier. Abou Leila aussi, mais le film est difficile. Si on avait une offre plus forte, ce serait différent. Il est évident que lorsqu’il y a un film qui marche, il emporte le morceau, il motive, il draine les gens dans les salles. Phénomène d’attractivité du cinéma en général. En salles Art et essai comme en salle des grands circuits. Or là, on a un mois beaucoup plus faible que d’habitude, et pour les circuits des grandes salles, c’est tout aussi violent. Certains films qui avaient prévu de sortir au printemps sont sortis en VoD, d’autres vont se décaler, sortir plus tard. De plus, certains films qui sont le cœur de métier des Carmes sont allés aussi chez Pathé. Ils manquent de films, donc c’est légitime. Mais en sens inverse, j’ai essayé d’avoir des films qui en général vont chez eux, et je n’ai pas réussi.
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Communiqué du SCARE – Syndicat des Cinémas d’Art, de Répertoire et d’Essai

Communiqué du SCARE – Syndicat des Cinémas d’Art, de Répertoire et d’Essai

Le SCARE- Syndicat des Cinémas d’Art, de Répertoire et d’Essai vient de publier une remarquable analyse de la situation des cinémas indépendants, et appelle à un renforcement financier du CNC et à un vrai plan d’urgence du secteur.V

Voicil’intégralité du communiqué :

SARE- Syndicat des Cinémas d’Art, de Répertoire et d’Essai – 15 juillet 2020 :

« Nous cinémas indépendants, représentés par le Scare, appelons à un renforcement financier du CNC et à un vrai plan d’urgence pour notre secteur.

Plus de 1000 cinémas indépendants irriguent le territoire et réalisent chaque année plus de 40 % des entrées nationales, soit, en 2019, près de 90 millions d’entrées.

Au-delà des chiffres, nos salles sont implantées au cœur des grands centres-villes, dans les villes moyennes et petites et sont parfois le seul lieu culturel du territoire.

Elles proposent une programmation de qualité au public et sont indispensables à la découverte des talents qui

deviennent ensuite les auteurs mondialement reconnus mais surtout, leur action par l’animation, les débats, les venues de réalisateurs qu’elles proposent chaque semaine, favorise non seulement le lien social mais constitue le poumon de l’activité sociale et économique de tout un quartier voire d’une ville.

Ouverts 7 jours sur 7, de 9h à minuit, nos cinémas permettent à de nombreux secteurs d’activités de bénéficier par ruissellement du dynamisme de notre engagement : nos prestataires directs, agence de communication, traiteurs, graphistes, professions précaires de la culture, auteurs, intermittents, mais aussi le tissu associatif local et les commerces de proximité : bars, cafés, restaurants, boulangeries, tout un florilège de commerçants se sont installés près de nos établissements et dépendent en grande partie de nos publics. Nous souhaitons, par cette démarche, les soutenir, ils sont aujourd’hui 2,5 millions à connaître la discontinuité de l’emploi du fait de cette crise.

Nous rappelons que les cinémas indépendants sont l’un des maillons indispensables d’une industrie cinématographique qui participe à l’économie nationale à hauteur de 15 Milliards d’euros, responsable de 125 000 emplois (16 000 pour l’exploitation sans recours à l’intermittence malgré la saisonnalité de son marché), renforcent d’autres secteurs tout en contribuant par le paiement de différents taxes et impôts au budget national. La fermeture de plusieurs mois de nos établissements, au-delà du manque à gagner qu’ont connu tous les commerces, a largement bouleversé les rouages essentiels et vertueux de l’Exception Culturelle française coordonnés par le Centre National de la Cinématographie.

Le CNC, qui collecte et redistribue la taxe prélevée sur les entrées des salles de cinéma (TSA) et sur les services de TV et vidéo (TST), fait aujourd’hui face automatiquement à une baisse vertigineuse de ses recettes et ne pourra donc pas assurer normalement sa mission auprès de l’ensemble des professions du cinéma.

Nous demandons aujourd’hui avant tout à L’État de non seulement combler ce manque à gagner indispensable à la poursuite de nos activités mais appelons à un renforcement des finances du CNC afin d’envisager la relance économique de notre industrie.

En effet, celle-ci repose sur un modèle re-distributif vertueux d’épargne qui alimente les investissements de chaque profession tout en soutenant les plus audacieux.

Ce renforcement est indispensable pour réamorcer notre mission sur nos territoires en 2021 et les années à venir et être à nouveau en mesure d’organiser la collecte de TSA nécessaire au maintien de l’Exception Culturelle française dans le domaine du cinéma. Nous rappelons qu’entre 2011 et 2014, l’Etat a prélevé 372 Millions d’euros sur les réserves du CNC, qui aujourd’hui font défaut.

Nous appelons également à une coordination des différentes collectivités (région, département, communauté de communes, ville) afin que l’ensemble des salles puissent bénéficier d’aides économiques les mieux-disantes.

Nos salles s’acquittant aussi d’une mission indispensable à tous : l’éducation à l’image, qui pour certaines représentent une part importante de leur activité avec des salariés dédiés.

Nous déplorons les entrées scolaires non réalisées entre mars et juillet, et l’incertitude qui pèse sur la rentrée, que nous souhaitons voir comblées.

Nous appelons à un plan de relance massif sectoriel afin que nos établissements, déjà dangereusement fragilisés avant la crise, évitent à tous prix des dépôts de bilan.

Les effets d’une fermeture de plus de deux mois et la faiblesse des entrées depuis la réouverture alors que nous devons rembourser les emprunts, payer les salaires, les charges et l’ensemble des reports se feront sentir pendant de longs mois ; la situation est particulièrement inquiétante et nécessite des mesures fortes et urgentes.

Nous comptons sur le nouveau gouvernement et en particulier Madame Roselyne Bachelot, Ministre de la Culture et Monsieur Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie et des Finances pour assurer le maintien des cinémas indépendants, vecteurs de lien social auprès des citoyens et garants de la diversité et ainsi réaffirmer la souveraineté culturelle. »

 

 

 

 

 

 

 

 

« Cinquante ans de pratiques culturelles en France », dernière étude du Ministère de la Culture

50 ans pratiques culturelles

« CINQUANTE ANS DE PRATIQUES CULTURELLES EN FRANCE »
Ministère de la Culture
Philippe Lombardo et Loup Wolff

Télécharger l’étude sur Culture.gouv en suivant ce  LIEN

Le site vous permet également l’accès complet aux données

L’étude est parue ce vendredi 10.07.2020. Il s’agit de la 6ème édition sur la période 1973-2018.

A signaler : « sixième édition, dont le terrain s’est déroulé de février 2018 à mars 2019. Cette nouvelle édition bénéficie de moyens étendus : un doublement de la taille d’échantillon, qui est passé entre 2008 et 2018 de 5 000 à 9 200 répondants pour la France métropolitaine. »

Nous ne l’avons pas encore consultée dans le détail bien sûr, mais ne doutons pas que cela nous donnera l’occasion de revenir sur des aspects précis au cours de nos échanges et de nos publications.

SOMMAIRES DES REVUES

POSITIF JA 2020

POSITIF
juillet – août 2020

Site de la revue

  • Blake Edwards & Co
  • Critique du film La Femme des steppes, le flic et l’œuf de Wang Quan’an et entretien avec le réalisateur
  • Hollywood classique et moderne : En attendant Denis Villeneuve, Christopher Nolan et Wes Anderson
  • Hollywood classique et moderne : Le portfolio de Nicolas Guérin
  • L’Actualité des séries : Le Bureau des légendes et The Crown
  • Une réflexion sur trois films d’astronautes
  • Un hommage à Michel Piccoli, Jean-Loup Dabadie et Shirley KnightRetrouvez plus de détails sur les pages du site de POSITIF :
  •  Accéder au sommaire détaillé
  • Lire l’éditorial de Michel Ciment

SOFILM JA 2020

SOFILM
N°80 – Rap & Cinéma

Site de la revue

  • 16. Roc-A-Fella
    Quand Jay-Z faisait son cinéma
  • 20. Le moment rap des stars
    Le « moment rap” des stars
  • 24. 8 Mile
    Comment le film culte d’Eminem a changé le monde du rap français
  • 28. Bodied
    Le nouveau game des battles
  • 30. Akhenaton
    Interview Netflix & Chill
  • 36. 2Pac
    Pourquoi il était un acteur-né
  • 40. Table ronde : C’est quoi un « film rap” ?
    Ft. Disiz, MC Jean Gab’1, Sameer Ahmad, Soso Maness, Isha
  • 48. Rohff
    « On imitait Van Damme »
  • 52. Le Prince de Bel-Air
    Quand Will Smith ambiançait la sitcom U.S.
  • 58. Michel Gondry
    Kanye West, Mos Def & moi
  • 62. Top of the Rap
    Les 20 meilleurs clips de l’histoire
  • 68. Le Dutch angle
    Le plan le plus hip-hop
  • 70. Laisse tourner ton fils
    Les rappeurs se mettent à l’amat’
  • 74. Kanye West
    Le cinéma est mort, vive Kanye
  • 76. The Streets
    « Je n’avais jamais entendu parler de Mike Leigh et Ken Loach »
  • 80. Le Lyonnais
    Quand la dream team du rap français piratait Antenne 2
  • 84. Baz Luhrmann
    « Jay-Z et Nas racontent des histoires vraies »
  • 88. Belly
    L’histoire secrète du naufrage culte de Hype Williams

CAHIERS JA 2020

LES CAHIERS DU CINEMA
juillet – août 2020

Site de la revue

  • Éditorial
    Ce temps qui nous a manqué par Marcos Uzal
  • Événement :
    Rohmer à la page
    Le maître du «suspens» : D’Hitchcock en Rohmer par Marcos Uzal
    Un conteur modèle et moderne par Philippe Fauvel
    Au pont des Arts par Antoine de Baecque
    Noces de marbre, cristaux de sel par Charlotte Garson
    La nuit transfigurée par Pierre Léon
    Entendu de l’intérieur entretien avec Pascal Dusapin
    Le désir du roman par Emmanuelle Pireyre
    Les Petites Filles modèles : Chutes et chuchotements par Véronique Manniez-Rivette
  • Film du mois :
    Le Sel des larmes de Philippe Garrel
    Ce pays en noir et blanc par Charlotte Garson
    Traversées par le présent entretien avec Oulaya Amamra, Louise Chevillotte et Souheila Yacoub
  • Cahier critique :
    Malmkrog de Cristi Puiu
    Accepter le mystère entretien avec Cristi Puiu
    Eva en août de Jonás Trueba
    Une famille à soi entretien avec Jonás Trueba
    Hotel by the River de Hong Sangsoo
    Light of My Life de Casey Affleck
    Madre de Rodrigo Sorogoyen
    Dawson City de Bill Morrison
    The Climb de Michael Angelo Covino
    Notes sur d’autres films
  • Journal :
    Tournages Les jours d’après
    Inédits Brisseau à vif, déjà !
    Henri Fairbanks, une retrouvaille
    Animation Couleurs de Bombay
    Billet Autant en emporte le vent, au service de la cause
    Rencontre Cinéma confiné : un oxymore ?
    Plateforme Mubi s’agrandit
    Scène Ouverture d’Opéra
    Festival Annecy
    Correspondance Lettre du Brésil
    Nouvelles du monde
    Disparitions
  • Répliques :
    Des caméras aux mains de la police par Fernando Ganzo et Alice Leroy
    Minneapolis, parabole par Raphaël Nieuwjaer
  • Entretien :
    David Cronenberg
    Pas rangé des voitures par Marcos Uzal
  • Hommage :
    Michel Piccoli
    Piccoli l’inconnaissable par Mathieu Macheret
    Muet, invisible par Jérôme Momcilovic
    Piccoli, côté pile par Marcos Uzal
  • Séries :
    Mrs. America par Camille Nevers
    Space Force par Raphaël Nieuwjaer
    The Midnight Gospel par Fernando Ganzo
  • Court métrage
    Pour Elsa de Carmen Leroi
  • Reprises :
    Pluie Noire de Shôhei Imamura
    Les Révoltés de l’an 2000 de Narciso Ibáñez Serrador
  • DVD :
    Équation à un inconnu de Dietrich de Velsa
    La Roue d’Abel Gance
    Paysannes de Gérard Guérin
    Vij ou le Diable de Konstantin Ershov et Georgi Kropachev
  • Livres :
    Fantaisies de John Ford collectif
    Pratiques d’une utopie, utopies de la pratique collectif
    Mireille Balin de Loïc Gautelier et Danielle Darrieux ou la traversée d’un siècle collectif
  • Au travail :
    Françoise Etchegaray
    Mille et un métiers par Charlotte Garson