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QUESTION AU SENAT – Dispositifs d’éducation à l’image : impact des règles de remplacement et de formation des enseignants

Impact des règles de remplacement et de formation des enseignants sur la mise en oeuvre des dispositifs d’éducation à l’image

Question orale n°1153S – 16e législature

La question a été posée par Madame Sylvie ROBERT, Sénatrice d’Ille-et-Vilaine.

Vous trouverez ci-après sa question ainsi que la réponse de Madame Mme Sarah El Haïry, Ministre Déléguée auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, de la ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse et du garde des sceaux, ministre de la justice, chargé de l’enfance, de la jeunesse et des familles.

Ou consulter ces éléments sur le site du Sénat

« Question de Mme ROBERT Sylvie (Ille-et-Vilaine – SER) publiée le 14/03/2024

Mme Sylvie Robert appelle l’attention de Mme la ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse sur les conséquences des modifications apportées aux règles de remplacement et de formation des enseignants quant à la mise en oeuvre des dispositifs d’éducation à l’image.
En effet, lors de la rentrée 2023-2024, le ministère de l’éducation nationale a décidé de reporter la formation continue des professeurs hors-temps scolaire, ce qui a réduit leur disponibilité pour participer aux dispositifs d’éducation à l’image. Parallèlement, les décrets du 8 et 9 août 2023 ont établi de nouvelles obligations concernant les remplacements de courte durée (RCD), lesquelles ont pu entrainer l’annulation des projections prévues avec les élèves.
Ainsi, les effets de bord de ces deux réformes ont fragilisé l’effectivité des dispositifs d’éducation à l’image, dans le premier comme dans le second degré. Dans certains territoires, le nombre d’élèves bénéficiant de l’éducation à l’image a été divisé par deux. Pourtant, ces dispositifs, depuis leur création, ont permis à des millions d’élèves de découvrir des films patrimoniaux et indépendants, et d’être sensibilisés au cinéma et d’être confrontés à la caméra.
Afin d’éviter un effondrement de la politique d’éducation à l’image, pilier de l’éducation artistique et culturelle (EAC), il se révèle primordial d’anticiper la rentrée 2024-2025 et de trouver des solutions pour concilier cette politique avec les exigences d’enseignement devant les classes.
C’est pourquoi elle souhaite connaitre les intentions du Gouvernement en la matière et savoir comment il entend garantir l’applicabilité des dispositifs d’éducation à l’image.

Publiée dans le JO Sénat du 14/03/2024 – page 899″

« Réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, de la ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse et du garde des sceaux, ministre de la justice, chargé de l’enfance, de la jeunesse et des familles publiée le 20/03/2024

Réponse apportée en séance publique le 19/03/2024

Mme la présidente. La parole est à Mme Sylvie Robert, auteure de la question n° 1153, adressée à Mme la ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse.

Mme Sylvie Robert. Madame la ministre, les dispositifs d’éducation à l’image, créés à la charnière des années 1980-1990, se sont installés dans le paysage éducatif. Chaque année, ils permettent à près de deux millions d’élèves et d’apprentis de découvrir le cinéma et de vivre une expérience artistique dans le cadre d’un projet de classe.

Cependant, la rentrée 2023-2024 a marqué un tournant, à la suite de deux mesures dont les effets de bord n’ont pas été anticipés.

D’une part, le ministère de l’éducation nationale a décidé de reporter la formation continue des professeurs hors du temps scolaire, ce qui a réduit leur disponibilité pour participer aux dispositifs d’éducation à l’image.

D’autre part, les décrets des 8 et 9 août 2023 ont établi en parallèle de nouvelles obligations concernant les remplacements de courte durée (RCD), lesquelles ont contraint nombre d’enseignants à annuler les projections prévues avec les élèves.

Ainsi, dans le premier comme dans le second degré, ces deux réformes ont véritablement fragilisé la politique d’éducation à l’image. Dans certains rectorats, le nombre d’élèves bénéficiant de cette initiation artistique a été divisé par deux. C’est un véritable échec, et nous ne pouvons nous résoudre à ce que l’éducation à l’image, pilier de l’éducation artistique et culturelle (EAC), s’effondre plus encore à la rentrée prochaine.

L’EAC, madame la ministre, ce n’est pas seulement le pass Culture. Ce qui fonctionne doit être préservé !

Afin de ne pas répéter les erreurs commises, que prévoit le ministère pour concilier formation et présence des professeurs devant les classes et soutien à la politique d’éducation à l’image ? Qu’entend-il mettre en oeuvre pour garantir l’effectivité de ces dispositifs, qui, depuis tant d’années, ont fait leurs preuves ?

Mme la présidente. La parole est à Mme la ministre déléguée.

Mme Sarah El Haïry, ministre déléguée auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, de la ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse et du garde des sceaux, ministre de la justice, chargée de l’enfance, de la jeunesse et des familles. Madame la sénatrice Robert, je veux tout d’abord réaffirmer, en m’appuyant sur vos propos, l’importance de l’éducation artistique et culturelle.

L’EAC permet à chaque élève, quasiment de la maternelle au lycée, de mieux appréhender le monde dans lequel il vit, de s’ouvrir à l’altérité, de développer sa sensibilité, sa créativité et son esprit critique, si nécessaire en cette période.

En contribuant à renforcer l’apprentissage des savoirs fondamentaux, en favorisant l’épanouissement des élèves et en développant l’esprit collectif, l’éducation artistique et culturelle favorise, nous sommes d’accord sur ce point, la réussite scolaire.

Notre objectif pour l’EAC est double : qualitatif et quantitatif. Comme vous le savez, nous souhaitons que 100 % des élèves bénéficient d’actions en matière d’éducation artistique et culturelle chaque année, avec des moyens inédits.

Nous avons ainsi créé la part collective du pass Culture, qui représente 62 millions d’euros supplémentaires. En 2022-2023, quelque 55 % des élèves éligibles et 90 % des collèges et lycées ont profité du pass Culture. En 2023-2024, ces résultats seront largement dépassés.

L’éducation au cinéma est l’un des piliers de l’éducation artistique et culturelle. Elle est le deuxième domaine d’utilisation de la part collective du pass Culture.

Madame la sénatrice, la mise en place du dispositif de remplacement de courte durée constitue également un enjeu majeur pour ce qui est des apprentissages – c’est le fond de votre question – et de la lutte contre les inégalités scolaires. Puisque nous avons décidé que les heures de formation ne devaient pas se faire au préjudice des élèves, l’enjeu est d’organiser les formations dans des conditions qui permettent de ne pas annuler de cours.

Nous avons donc deux objectifs à articuler, vous l’avez vous-même souligné, selon un équilibre qui tienne compte à la fois des remplacements de courte durée et des formations en matière d’éducation artistique et culturelle.

Je ne veux pas opposer RCD et EAC. Nous travaillons donc à prendre en compte les contraintes des partenaires culturels, qui ne peuvent pas toujours accueillir les temps de formation sur ces temps d’ouverture au public que sont le mercredi après-midi, le week-end et les vacances.

Il convient de faire en sorte que les chefs d’établissement disposent de la visibilité nécessaire sur les temps de formation, afin d’organiser au mieux les remplacements éventuels sur l’ensemble de l’année scolaire et, surtout, d’éviter que le report des temps de formation hors du temps scolaire ne soit source de démotivation pour les enseignants.

Mme la présidente. La parole est à Mme Sylvie Robert, pour la réplique.

Mme Sylvie Robert. Madame la ministre, je précise que le ministère de l’éducation nationale a pris cette décision sans concertation avec les collectivités territoriales. Ces dernières pourraient donc décider de se désengager, alors même qu’elles sont, vous le savez, des partenaires essentielles dans la mise en oeuvre de tels dispositifs.

Il y a urgence à trouver une solution pour la rentrée prochaine ! Les recteurs sont en attente d’une décision en ce sens, tant les effets pourraient être véritablement désastreux pour l’avenir de ces mêmes dispositifs.

Publiée dans le JO Sénat du 20/03/2024 – page 1837 – Page mise à jour le 18 avril 2024″

La COFAC lance son 7e baromètre

La COFAC lance son 7e baromètre.
Deux fois par an, la COFAC (coordination des fédérations et associations de Culture et de Communication) – dont Territoires et Cinéma est membre- sonde les associations culturelles et fait un état des lieux de leur situation afin de mieux comprendre et anticiper leurs besoins.
Responsables associatifs du secteur culturel, membres ou non du réseau de la COFAC, participez au 7e Baromètre de la COFAC et faites entendre votre voix !

Bénévolat, formation des bénévoles, vie associative et perspectives pour 2024, répondez en moins de deux minutes à cette nouvelle édition avant le mercredi 3 janvier 2024 !

Je réponds au 7e Baromètre

Merci de répondre au sondage et de le diffuser aux responsables associatifs culturels de votre réseau avant le 3 janvier 2024 !

Lien du sondage : https://forms.gle/BSAgWPvK8t2WintP7

SENAT : QUESTION ÉCRITE ET REPONSE « Intelligence artificielle et artistes-interprètes »

SENAT
Question écrite n° 07286 – 16e législature

Mme Jacqueline EUSTACHE-BRINIO (Val-d’Oise – Les Républicains) avait déposé une question écrite sur les inquiétudes suscitées par l’intelligence artificielle dans les secteurs d’activité des artistes-interprètes, et ce particulièrement depuis l’apparition de modèles d’intelligence artificielle générative, notamment dans le domaine sonore. La réponse du Ministère de la Culture vient d’être publiée :

Mme Jacqueline Eustache-Brinio attire l’attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargé de la transition numérique et des télécommunications, sur les inquiétudes suscitées par l’intelligence artificielle dans les secteurs d’activité des artistes-interprètes.
En effet, des modèles d’intelligence artificielle générative ont fait leur apparition, notamment dans le domaine sonore. Ils permettent de produire rapidement des voix de synthèse humaines pour tout type d’usage à coût réduit. Par leur capacité à remplacer purement et simplement le travail humain et les prestations sonores des artistes, ils mettent gravement en danger l’activité des artistes-interprètes.
Les artistes-interprètes espèrent la mise en place rapide de garanties contractuelles, conventionnelles et législatives afin d’empêcher l’exploitation de leurs prestations artistiques enregistrées.
Par ailleurs, dans le cadre de la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil établissant des règles harmonisées concernant l’intelligence artificielle, ils espèrent également que le Gouvernement agira afin de renforcer drastiquement dans ce texte la protection des artistes, de leurs prestations et des oeuvres auxquelles ils participent, à travers la mise en place de dispositifs et mécanismes appropriés.
Au regard des risques croissants qu’engendre la montée en puissance des logiciels d’intelligence artificielle générative sur les professions d’artistes interprètes, elle lui demande si une règlementation française sera mise en place afin de prendre en compte la nécessité de préserver ces secteurs d’activités, particulièrement sensibles et d’assurer la protection de ces activités singulières.
Elle lui demande notamment si est envisagée la mise en place d’un registre officiel permettant de répertorier les autorisations, expressément accordées par les artistes-interprètes, visant les exploitations relatives à l’alimentation des bases de données de systèmes d’intelligence artificielle, esquissé dans le règlement général pour la protection des données (RGPD).
Elle lui demande également s’il est prévu que les oeuvres et contenus générés par des IA, même partiellement, soient clairement et explicitement identifiables en tant que tel par les publics.
Enfin, elle lui demande si les aides publiques à la création pourraient être conditionnées au respect de règles interdisant le recours aux intelligences artificielles génératives.

Publiée dans le JO Sénat du 15/06/2023 – page 3771

Transmise au Ministère de la culture


Réponse apportée en séance publique le 25/10/2023

L’essor des intelligences artificielles (IA) génératives, permettant de créer de nouveaux contenus à partir d’une grande quantité d’oeuvres existantes, est suivi de près par le ministère de la culture, afin notamment d’évaluer les conséquences du développement de ces technologies sur les secteurs de la création. Dès 2019, le ministère de la culture a ainsi confié au Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA) une mission sur les enjeux à la fois juridiques et économiques de l’IA dans les secteurs de la création culturelle. Le rapport, issu de cette mission et publié en 2020, présente ainsi un panorama des implications de l’IA pour le monde de la culture : statut des créations issues de l’IA, accès aux oeuvres sources et partage des données culturelles. Depuis, de nouvelles problématiques ont émergé. Certaines, comme la concurrence que ces nouveaux outils font peser sur les secteurs de la création, le développement des hypertrucages (« deepfakes ») ou encore l’utilisation de l’IA en matière de doublage, concernent directement les artistes-interprètes. Néanmoins, outre les incidences en matière de propriété littéraire et artistique qu’elle emporte, il est probable que l’intelligence artificielle générative aura également des conséquences importantes sur l’économie, les données personnelles, la productivité, le travail, les souverainetés industrielle et numérique de l’État. Au regard de ces enjeux très vastes, la Première ministre a annoncé, le 28 août dernier, la mise en place d’un comité interministériel sur l’intelligence artificielle générative, dont la première réunion s’est tenue le 19 septembre. Ce comité est co-présidé par l’économiste Philippe Aghion et par la présidente du conseil d’administration de l’ENS-PSL et du festival Séries Mania Anne Bouverot, entourés de 13 experts éminemment reconnus dans le domaine de l’IA dont Alexandra Bensamoun, professeure de droit privé à l’Université Paris Saclay, spécialiste en droit de la propriété littéraire et artistique et en droit du numérique, personnalité qualifiée du CSPLA. En articulation avec ce comité interministériel, la ministre de la culture a constitué un groupe spécifique sur l’impact de l’IA dans le secteur culturel, autour de cinq experts : Alexandra Bensamoun, qui portera notamment les travaux du groupe sectoriel au niveau du comité interministériel ; Antonin Bergeaud, professeur associé à HEC Paris, économiste de la croissance économique et de l’innovation ; Benoît Carré, auteur, compositeur, producteur et interprète, qui collabore avec des chercheurs sur les liens entre IA et musique ; Marion Carré, cheffe d’entreprise, fondatrice d’Ask Mona, qui met l’IA au service des institutions culturelles ; Bruno Patino, président d’ARTE, auteur et professeur associé à l’École de journalisme de Sciences Po. Ce groupe, dédié aux enjeux culturels, travaillera notamment sur les potentialités de l’IA au service de la création et de l’accès à la culture, l’évolution du régime juridique permettant de protéger les droits d’auteur et droits voisins tout en développant l’IA, la fiabilité de l’information, la valorisation des oeuvres et des contenus culturels français et francophones et l’impact de l’IA sur les métiers créatifs, la chaîne de valeur et la formation. Le comité interministériel et le groupe sectoriel présenteront leurs recommandations au Gouvernement d’ici six mois. Au niveau européen, le ministère de la culture entend défendre la mise en place d’une régulation équilibrée des intelligences artificielles génératives. Pour cela, il sera force de proposition afin d’ajuster le cadre européen dans le but de préserver le travail des auteurs, autrices et artistes interprètes, ainsi que la pérennité de leurs droits.

Publiée dans le JO Sénat du 26/10/2023 – page 6071

QUESTION ET REPONSE SUR LE SITE DU SENAT : https://www.senat.fr/questions/base/2023/qSEQ230607286.html

Paris 14e, territoire de cinéma – 6ème édition !

Nous sommes toujours très heureux de relayer sur le site ou dans notre newsletter ce type d’initiatives regroupant des acteurs de territoire. N’hésitez pas à nous faire parvenir des informations sur vos initiatives !

Certains membres de l’équipe participent à l’organisation du festival piloté par l’association « Paris 14e, territoire de cinéma ». La thématique de cette 6ème année : les arts de la scène.

L’association regroupe les ciné-clubs et ciné-quartier du 14ème , et s’efforce, avec le soutien de la Mairie d’arrondissement et de la mission cinéma de la Ville de Paris notamment, de mener tous les ans une série de projections tant dans les lieux habituels des ciné-clubs et ciné-quartiers, que chez les acteurs locaux : associations, centres sociaux, bibliothèques, etc…

Difficulté d’accès à la culture pour les écoles en milieu rural


A plusieurs reprises nous nous sommes interrogés tant sur le problème de l’accès aux salles de cinéma en milieu rural que sur l’utilisation du pass culture. C’est pourquoi cette question, en attente de réponse, nous intéresse.

Question de Mme SCHALCK Elsa (Bas-Rhin – Les Républicains) publiée le 06/04/2023
Question écrite n°06187 – 16e législature


Question de Mme SCHALCK Elsa (Bas-Rhin – Les Républicains) publiée le 06/04/2023
Mme Elsa Schalck appelle l’attention de Mme la ministre de la culture sur la nécessité d’avoir une attention particulière sur l’accessibilité de l’offre culturelle pour les jeunes issus des territoires ruraux.
Dans le contexte actuel de crise énergétique, le coût du transport couplé à l’éloignement géographique se révèle être un frein à l’accès de ces jeunes à la culture. Les collectivités territoriales, partenaires essentiels dans la conduite de cette politique publique, relèvent que l’absence de prise en charge financière des transports des élèves jusqu’au lieu culturel constitue une difficulté grandissante dans les écoles communales, particulièrement en milieu rural. En effet, le transport représente bien souvent plus des deux tiers du coût total des sorties culturelles.
Il est primordial que cette conjoncture ne conduise pas à éloigner davantage des lieux de culture les jeunes de ces territoires.
Le pass Culture, qui vise à faciliter l’accès aux pratiques artistiques et culturelles des jeunes, comprend une part collective au bénéfice des collégiens dès la classe de 4e et des lycéens des établissements scolaires publics et privés sous contrat. Toutefois, cette part collective est exclusivement dédiée au financement d’activités d’éducation artistique et culturelle effectuées en groupe et encadrées par les professeurs (annexe 1 de l’arrêté du 6 novembre 2021 relatif à l’extension du pass Culture : visites, spectacles, concerts, conférences, etc..).
Il serait intéressant d’étudier la possibilité pour un tel dispositif de prendre en compte l’aspect mobilité pour offrir aux collégiens et lycéens plus éloignés géographiquement des centres culturels les mêmes chances d’accéder aux lieux de culture.
Elle souhaiterait dès lors savoir comment le Gouvernement entend corriger cette iniquité d’accès à la culture et si la question de la mobilité sera prise en considération dans l’évolution du pass Culture.

Publiée dans le JO Sénat du 06/04/2023 – page 2278

Réponse de Mme la ministre de la culture
publiée dans le JO Sénat du 15/06/2023 – page 3793
Le pass Culture a pour ambition de permettre la rencontre de tous les jeunes sans exception avec une offre artistique et culturelle diversifiée et de qualité sur l’ensemble du territoire français. Une attention particulière est ainsi portée aux jeunes les plus éloignés de l’offre culturelle, notamment ceux issus des territoires ruraux. La problématique de la mobilité des jeunes bénéficiaires du pass Culture vers les lieux de culture est bien identifiée, a fortiori dans le cadre du développement de la part collective du dispositif étendu au collège et au lycée. La question est beaucoup plus globale et renvoie aux inégalités d’accès à l’offre culturelle au regard de l’aménagement des territoires et de l’organisation des mobilités au sens large. Ainsi, dans un contexte qui évolue rapidement, marqué par des enjeux de développement durable, la question de l’accès aux offres culturelles ne peut être posée uniquement en termes de déplacements vers des structures culturelles : la question de la mobilité des oeuvres et des artistes, de l’accueil de spectacles ou d’expositions, de temps de pratique dans les établissements ou en immédiate proximité doit également être posée. C’est dans cette perspective que les services de l’État et les équipes de la SAS pass Culture analysent actuellement les usages constatés de cette part collective au cours de cette première année scolaire entière de fonctionnement, pour définir, en dialogue avec l’ensemble des acteurs, et notamment les collectivités territoriales, les évolutions qui pourraient permettre une appropriation équitable du dispositif sur tout le territoire national. En parallèle, les ministères de la culture et de l’éducation nationale et de la jeunesse vont soutenir à la rentrée des expérimentations au niveau territorial pour dégager des solutions concertées. Une attention particulière est également portée aux usages individuels du pass Culture, et notamment à ceux des jeunes vivant en milieu rural. À date, ils représentent près de 30 % des jeunes utilisateurs du pass Culture (proportion identique à celle des jeunes vivant en milieu rural au sein de la population globale). Si leurs aspirations en termes de pratiques sont identiques à celles de leurs camarades urbains, force est de constater qu’ils se trouvent confrontés à une offre artistique et culturelle globalement moins importante et diversifiée que celle proposée dans les centres urbains. Pour pallier ce déséquilibre, le pass Culture travaille notamment à enrichir son catalogue d’offres de proximité (musées, bibliothèques, tiers lieux, maisons de la presse) et de pratiques artistiques. Par ailleurs, il oeuvre à développer des réflexes d’utilisation de l’application spécifiques : mise en avant des offres duo, valorisation des offres accessibles en transport en commun, etc. Pour le ministère de la culture, ce chantier rejoint la réflexion engagée par les directions régionales des affaires culturelles sur les projets culturels de territoires, les stratégies possibles de convergence à la fois des politiques interministérielles et de la contractualisation avec les collectivités territoriales, pour garantir une participation effective de tous les habitants à la vie culturelle, en levant notamment les freins géographiques. La part collective du pass Culture offre en l’espèce une opportunité de mener conjointement ce travail avec le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse, pour une stratégie territoriale de l’État plus cohérente et de véritables avancées en matière de continuité et de complémentarité de l’éducation artistique et culturelle sur les différents temps de vie des enfants et des jeunes.

Audition de la FNCC au Sénat : politiques culturelles locales en faveur du cinéma

Nos amis de la FNCC* ont été auditionné au Sénat par la Commission culture. Dans cette délégation, Florian Salazar-Martin, dont la commune est membre de Territoires et Cinéma.

La Commission a « souhaité auditionner la FNCC sur les “Missions et levier d’action pour la promotion des politiques culturelles locales en faveur du cinéma”, une audition à laquelle ont répondu Fabienne Liadze, Alexie Lorca et Florian Salazar-Martin, respectivement maires-adjoints à la culture d’Issy-les-Moulineaux, de Montreuil et de Martigues.
Plusieurs points ont été soulevé tels que le cinéma comme outil culturel polyvalent, comme lieu de vie culturelle capable de travailler en transversalité avec les autres équipements culturels des collectivités. Ou encore la volonté de promouvoir le cinéma comme faisant pleinement partie des objectifs culturels, et la volonté aussi de mettre en avant l’engagement financier des collectivités et la densité de l’équipement du “cinéma territorial ».

Autant de préoccupation que nous partageons, nous vous invitons à retrouvez ici le communiqué complet de la FNCC

*(Fédération Nationale des Collectivités Territoriales pour la Culture)

Observatoire de la diffusion et de la fréquentation cinématographiques

Observatoire de la diffusion et de la fréquentation cinématographiques

Ce 17 janvier, le département des études du CNC publie les conclusions de l’Observatoire de la diffusion et de la fréquentation cinématographiques. Des données importantes pour mieux comprendre la situation après 300 jours de fermeture des salles en 2020 et 2021 et un contexte de reprise difficile en 2022.

Toutes les données à retrouver ici : https://www.cnc.fr/professionnels/etudes-et-rapports/etudes-prospectives/observatoire-de-la-diffusion-et-de-la-frequentation-cinematographiques-janvier-2023_1872981

« L’ARP interpelle la ministre de la Culture sur les actifs stratégiques culturels »

COMMUNIQUÉ DE L’ARP


L’ARP fait part à la Ministre de la Culture des inquiétudes qui se font jour à propos du rachat possible du réseau de salles CGR par des capitaux extra européens.
En effet, l’ARP rappelle les propos de la Ministre, à l’occasion de ses rencontres du Touquet, qui était soucieuse que soit préservée la souveraineté des œuvres et des sociétés de la filière.

Fort de ces déclarations, par ailleurs appréciées de tous, l’ARP détaille les risques encourus face à la situation créée par la mise en vente du second réseau de salles en France, et rappelle, chose importante, la place du soutien public dans la structuration de la filière cinéma en France,

L’organisation du cinéma en France est tel que le soutien public est destiné à renforcer des entreprises françaises face notamment à la concurrence internationale. Une entreprise étrangère ne peut donc pas en bénéficier. Dès lors que l’entreprise cesse d’être française on peut considérer que l’aide a été détourné de son objectif.

Lire le communiqué sur le site de l’A.R.P