Quizz cinéma…

C’est aussi l’occasion d’écouter la radio puisque etc. (bon on vous la refait pas une fois de plus, vous savez tous ce qu’on aurait écrit mais nous voulons vous économiser du temps pour la lecture de ce post…)
Donc dans l’une de ses récentes émissions (« Par Jupiter, France Inter, 17h.)  Charline Vanhoenacker lance un quizz cinéma que nous souhaitons partager avec vous.

67 millions de Français sont confinés avec Louis de Funès. Nous avons adapté les titres de ses films à la situation actuelle, mais dans cette liste s’est glissé un intrus. Sauras-tu le découvrir ?
A. La traversée de Paris sans attestation 
B Le Grand restaurant est fermé
C. La vérité si je mens sur la pénurie
D. Les grandes vacances sont annulées

Votre réponse est attendu en commentaire

et merci à Céline Recchia pour cette trouvaille !

Et pourtant….

Mon cinéma me manque.
Qui n’a pas SA place… toujours la même, mais différente selon la salle. Son odeur, ses sièges, sa moquette, son ruban lumineux, son intimité ou pas, son écran, son son (si, si !) mais aussi le partage avec d’autres spectateurs tant les inconnus que ceux que je connais depuis longtemps etc. J’aime mon cinéma indépendant. Le mien c’est le Cinéma Les Carmes à Orléans. Et vous c’est lequel ?

Vous l’aurez compris j’aime voir un film -comme beaucoup- sur un écran de bonne dimension. J’ai beaucoup de mal à le faire sur mon téléviseur. Chez moi je suis totalement incapable de « faire le vide » , de me laisser porter par les images et les dialogues.

Aujourd’hui je dois faire avec ce manque avec ce manque.
Je n’aime pas les « plateformes ». Je n’aime ni leur façon de mettre la main sur les films, ni leur manière de rémunérer les exploitants, surtout les indépendants. Je n’aime pas avoir à payer ailleurs qu’à un guichet de cinéma.

En France nous avons la chance d’avoir un réseau dense qui permet à chacun d’aller « au cinéma » (enfin presque à chacun puisqu’un français sur deux n’a pas de salle à proximité de son lieu de vie). Une amie Française expatriée me l’ayant signalé je dois reconnaître que sans ces plateformes elle ne pourrait voir aucun film français.

Et pourtant j’ai réussi à rester sur mon canapé grâce à Arte TV qui propose des films à voir ou à revoir, et même à re re voir !

Vous êtes comme moi : https://www.arte.tv/fr/videos/cinema/films/

 

Ceci dit vous avez aussi :
« Henri » : des films rares- proposé par la Cinémathèque Française ;
Le GREC (Groupe de Recherches et d’Essais Cinématographiques) ;
La Toile, le service V.O.D des indépendants ;

et certainement quelques autres…

Amos Gitaï : le cinéma comme arme de résistance

Au hasard d’une recherche personnelle, en lien avec le « festival Cannes 39 » qui s’est déroulé à Orléans en  novembre dernier j’ai découvert ces 2 conférences données en juin dernier au Collège de France. Un pur régal que je souhaite partager…

Ce n’est pas moi qui politise mes films, ce sont eux qui m’ont politisé”
                                                                                                                  Amos Gitaï

Séance « Cinéma et résistance : leçons des cinq continents »
présidée par Jean-Michel Frodon, critique et enseignant à Sciences Po

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Jean-Michel Frodon est journaliste, critique de cinéma, écrivain, enseignant. Il a d’abord écrit dans l’hebdomadaire Le Point (1983-1990), puis le quotidien Le Monde (1990-2003), où il devient responsable de la rubrique cinéma à partir de 1995. Il a été directeur de la rédaction des Cahiers du cinéma (2003-2009). Il est aujourd’hui journaliste et critique de cinéma sur le site d’information slate.fr et sur le blog Projection publique. Il est membre du conseil éditorial et collaborateur de la revue espagnole Caiman, Cuadernos de Cine, de la revue coréenne Filo, de la revue américaine Cineaste, du site publié dans les Balkans Camera lucida. Fondateur du Groupe de réflexion L’Exception http://lexception.rezo.net/, ancien rédacteur en chef du site collaboratif http://artsciencefactory.fr, Jean-Michel Frodon est professeur associé à Sciences Po Paris, membre du comité pédagogique de SPEAP (Master d’enseignement des arts politiques) aux côtés de Bruno Latour. Comme enseignant, il est également Professorial Fellow au département de Film Studies and Creative Industries à l’université de St. Andrews (Écosse) et intervenant à la Film Factory, école créée par Bela Tarr à Sarajevo. Il est membre du conseil scientifique de La Fémis et de l’équipe d’accueil du programme SACRe.
Organisateur de programmations et rencontres dans de nombreuses institutions, festivals et lieux éducatifs, il collabore régulièrement avec l’Institut français pour la promotion du cinéma dans le monde. En 2014-15, il est vice-président de la commission « Cinémas du Monde » coorganisée par le CNC et l’Institut français. Il a été le commissaire de plusieurs expositions et programmations, notamment au Centre Pompidou et à la Cinémathèque française.

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Séance « Art et mémoire »,
présidée par Frédéric Maire, directeur de la Cinémathèque suisse

Un enjeu de mémoire : l’œuvre d’un artiste contemporain face à un événement historique majeur. Les
archives du cinéma d’Amos Gitaï, un défi pour la BnF
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Archiviste paléographe, Joël Huthwohl est historien des spectacles et dramaturge. À la Comédie-Française de 2001 à 2008 comme conservateur de la Bibliothèque-Musée, il a été rédacteur en chef du Journal des trois théâtres, et un des trois auteurs de Grande et petite histoire de la Comédie-Française (feuilleton France-Culture, 2006). Il dirige aujourd’hui le département des Arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France. À la BnF, il a été commissaire des expositions : Carolyn Carlson (2014), PIAF (2015), Le peintre Charles Matton, écrivain et cinéaste (2016) et Chaillot, une mémoire de la danse (2018). Il est l’auteur d’articles et d’ouvrages sur les arts du spectacle.

« Ciné-clubbing » proposé par Télérama (Une personnalité, un extrait)

Depuis dix ans, au Cinéma du Panthéon, à Paris, “Télérama” organise “L’inconnu du ciné-club”, une soirée durant laquelle des artistes offrent des moments de cinéma uniques à travers une sélection d’extraits et la présentation d’un long métrage.
Pendant le confinement retrouvez ces soirées sur le site Télérama

Vous pourrez y apprécier :

« Ciné-clubbing » (18) : Chirtophe, Vivre d’amour ;
“Ciné-clubbing” (17) : Xavier Giannoli, de Christophe à Robert De Niro ;
“Ciné-clubbing” (16) : Ken Loach à l’est de la nouvelle vague ;
“Ciné-clubbing” (15) : Vincent Lindon et la manie de la cinéphilie ;
“Ciné-clubbing” (14) : Hippolyte Girardot et l’audace des actrices ;
Ciné-clubbing (13) : Mathieu Amalric et le mystère Richter ;
Ciné-clubbing (12) : Nathalie Baye dans la langue de Truffaut et Godard ;
Ciné-clubbing (11) : Tony Gatlif et les libertés de Michel Simon ;
“Ciné-clubbing” (10) : Marina Foïs en lévitation avec Depardieu ;
“Ciné-clubbing” (9) : Robert Guédiguian et l’ami Pasolini ;
Ciné-clubbing (8) : Roschdy Zem, “Bruce Springsteen m’a sauvé la vie” ;
Ciné-clubbing (7) : Vincent Delerm et le cinéma du “presque” ;
Ciné-clubbing (6) : Serge July et le journalisme en guerre ;
Ciné-clubbing (5) : Pour Tahar Rahim, “il y a du Brando chez Gabin” ;
Ciné-clubbing (4) : Christophe et les fantômes du blues ;
Ciné-clubbing (3): Adèle Exarchopoulos et le coup de foudre du réalisateur ;
Ciné-clubbing (2) : Adèle Haenel, David Lynch et les vertiges du casting ;
Ciné-clubbing (1) : Jacques Audiard sous l’emprise d’une chanteuse de jazz.

#ON IRA TOUS AU CINEMA

La Fédération Nationale des Cinémas Français (FNCF) et The Boxoffice Company (Webedia), société éditrice du site AlloCiné, ont mis en commun leurs efforts pour produire et promouvoir une série de vignettes vidéo de 2 minutes dans le cadre de la campagne #OnIraTousAuCinema. Olivier Nakache et Éric Toledano, duo de réalisateurs emblématiques du cinéma français, sont à l’affiche du tout premier épisode publié ce 17 avril.
Dans ces séquences tournées en situation de confinement, des talents français et internationaux célébreront l’expérience unique de la salle de cinéma en partageant leurs souvenirs, leurs coups de cœur et leur désir de retrouver le chemin des salles obscures, dès que les conditions sanitaires et les directives gouvernementales le rendront possible.

« Charles Pathé et Léon Gaumont, deux prétendants un empire » d’Emmanuelle Nobécourt et Gaëlle Royer

Replay TV5 Monde Ici

Il serait difficile de tenter un résumé de cette épopée, car il s’agit véritablement de cela. Le surpassement de l’un vis à vis de l’autre a poussé ces deux hommes ambitieux au sommet, et ils ont su aussi s’attacher les bonnes personnes à leurs côtés (Alice Guy, Louis Feuillade) et en entraîner bien d’autres dans leurs aventures (tels Georges Méliès, Max Linder, Abel Gance, …)

Une foule d’innovation technologiques sont présentées, tant pour les procédés de l’image et du son, que pour les projections – depuis les débuts lors des projections foraines jusqu’à la construction du Gaumont Palace.

Mais mesure-t-on vraiment à quel point ils étaient visionnaires ? Mesure-t-on leur importance pour la naissance d’une véritable industrie cinématographique aux Etats-Unis ? Cet excellent documentaire vous permettra de vous en rendre compte.

 

« Le Frère le plus futé de Sherlock Holmes » de Gene Wilder

« Le Frère le plus futé de Sherlock Holmes » de Gene Wilder
Rattrapage encore possible en VàD sur Arte.tv
(et clin d’oeil à « La Rose Rouge »)

En décembre dernier le groupe de programmation de notre Ciné-quartier Mouton Duvernet avait porté son choix sur « Les producteurs » de Mél Brooks, moment qui a été donné à beaucoup de redécouvrir Gene Wilder.

Aussi, nous avons été quelques-uns à guetter la diffusion d’une de ses réalisations sur Arte, où il tient l’un des rôles principaux : « Le Frère le plus futé de Sherlock Holmes« .

Une impression Monthy Phytonesque m’a largement interpellée. Je me suis s’interrogée sur l’influence des uns vis à vis des autres, notamment par rapport au « Sens de la Vie »  lorsque j’ai vu de la scène où le bras droit de Moriarty s’empiffre à ses côtés, « Sens de la vie » qui sera tourné en 1983 (« Le Frère le plus futé de Sherlock Holmes » en 1975)…mais là, je laisse les spécialistes se prononcer. Redécouvrez Marty Feldman, qui oeuvra d’ailleurs à la télévision britannique, notamment auprès des futurs Monthy Python.

France 2 a rediffusé, et grand bien lui en a pris, « Un éléphant ça trompe énormément » d’Yves Robert.

Quel rapport avec Gene Wilder me direz-vous, et bien une autre influence, mais celle-là totalement avérée : Gene Wilder a commis le remake américain « La fille en rouge« . A priori, les avis sont partagés, et il est vrai qu’à voir la bande annonce sur le net il n’y a pas forte différence…mais peut-importe je cite cela pour l’anecdote.

En tous cas « Le Frère le plus futé de Sherlock Holmes » est à voir. La scène de la confession a du faire envie à notre très regretté Jean-Pierre Mocky… à voir on vous dit…!

Retrouvez sur le site  CINECOMEDIES  un hommage à Gene Wilder, avec un témoignage de Pierre Richard lui-même en 1977.

D’AILLEURS EN PARLANT D’YVES ROBERT…
Revu Yves Robert tout jeune acteur dans « La Rose rouge » de Marcel Pagliero

La Rose Rouge 3-3

En fait l’idée pour moi était de revoir les mises en scènes des chansons des Frères Jacques, qui sont, elles, excellentes. « La rose rouge » cabaret de la rive gauche où, comme dans le film, Yves Robert et les Frères Jacques se sont produits. Un film foutraque, de très bonne idées, pas très bien exploitées, mais on se fait plaisir en retrouvant Dora Doll, et Françoise Arnoul toute jeunette et pin-up ! Plaisir de retrouver une distribution composée de vedettes en devenir. Un témoignage très sympathique.

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« Péplum : gladiateur, glaive et fantasmes » de Jérôme Korkikian

« Péplum : gladiateur, glaive et fantasmes »
de Jérôme Korkikian
Replay Arte.tv  Ici  

An 2000 : « Alors moi tu vois, des mecs en jupe qui s’battent avec des cures dents non merci ! ». Voilà la réaction d’un copain lorsque je lui ai dit que je prévoyais d’aller voir « Gladiator » de Ridley Scott… Heureusement la critique dithyrambique du Canard Enchaîné à elle achevé de me convaincre ! Je peux donc témoigner que l’époque n’était pas favorable au retour du péplum, ce que le documentaire  « Péplum : gladiateur, glaive et fantasmes » nous expose fort bien.

On y analyse notamment l’utilisation politique en Amérique des grands thèmes et des héros de l’antiquité sur fond de guerre froide, et l’approche du genre différente selon les conceptions italiennes ou américaines. Cependant les américains ont beaucoup tourné à Cinnecittà – pour une question de coût – ce qui a permis aux Italiens de reprendre des productions sur ces thèmes. La question des moyens fait, il est vrai, une différence, mais l’appropriation historique par les spectateurs d’Italie a orienté évidemment le choix des thèmes.
Cependant les productions américaines ne bénéficiaient pas toutes d’un flot d’argent ininterrompu : comme pour faire suite à mon papier sur la découverte de Robert Ervin Howard, auteur de « Conan le Barbare », on narre justement ici l’histoire malheureuse de  cette adaptation, tombée dans l’escarcelle d’un producteur radin.

Le documentaire rappelle que le genre est traité au cinéma depuis 1910 et nous emmène donc à la découverte de cette histoire, de manière didactique et amusante.

Chaque semaine, une séance spéciale de 4 films du Grec à découvrir en ligne

Le GREC (Groupe de Recherches et d’Essais Cinématographiques) propose une séance de 4 films en ligne chaque semaine.
La semaine dernière sur le thème « 20 minutes de sport »
Cette semaine sur le thème « Au coin de la rue »  

Ce sont des courts, très courts mais géniaux.