Editorial :
Cinéma, une place à part ?
Les rapports du cinéma avec la puissance publique se déroulent bien évidemment dans le cadre du CNC, et sont d’ailleurs un excellent exemple d’une organisation harmonieuse des interventions publique et de l’utilisation des taxes spécialisées, exemple qui gagnerait a être développé dans d’autres secteurs des activités culturelles.
Pour autant cette situation spécifique n’aboutit-elle pas à écarter le cinéma des autres formes d’interventions publiques.
Par exemple lorsque la loi économie sociale et solidaire (ESS) a été votée, quelle place a tenu le cinéma, dont l’organisation et les principes ne sont pourtant pas éloignés de l’organisation et des principes qui ont abouti à la loi ?
Autre exemple significatif, le Gouvernement prépare une ordonnance sur la réforme de l’apprentissage. Les organisations professionnelles du cinéma seront-elles consultées sur son contenu ? Et plus généralement la profession souhaite-t-elle s’inscrire dans les dispositifs d’un apprentissage rénové par la nouvelle loi.
Cette position particulière du cinéma ne se limite pas à ces seuls aspects plus administratifs. Un grand nombre d’études et de publications consacrées à la culture ne font que peu ou pas de place au cinéma.
Citons deux cas récents :
D’abord la publication d’un ouvrage intitulé « Lettre ouverte aux Français et à leurs élus sur le Patrimoine » dans lequel aucune mention n’est faite du patrimoine cinématographique.
Ensuite l’appel à projet du fonds d’encouragement aux initiatives artistiques et culturelles des amateurs en spectacle vivant et arts plastiques (FEIACA) qui n’accorde aucune place au cinéma, alors que beaucoup de salles accueillent des activités de citoyens volontaires, sans parler autant bien entendu des ciné-clubs et des clubs de cinéastes amateurs.
Pour lire la lettre dans sa totalité : ici