ORLEANS : NOS AMIS DU CINEMA LES CARMES RECIDIVENT…
Nous vous en avions parlé en 2019 dans notre brève « CANNES 1939 : LE FESTIVAL AURA LIEU À ORLEANS : Annulée du fait de la guerre en 1939, la première édition du festival international du film est enfin présentée dans la ville de son inventeur : Jean Zay »
1940 a suivi en toute logique, mais cette année, un saut dans le temps ! Les séances se dérouleront pour une grande partie au cinéma Les Carmes.
Antoine de Baecque, Délégué général du festival présente l’initiative :
« Récidive s’installe dans la durée, devenant un « dangereux récidiviste » !
Le festival reste fidèle à sa ligne de conduite : montrer le cinéma d’une année dans l’histoire, mais il choisit de s’affranchir de la chronologie prévue, faisant sortir le cours historique de ses gonds. Après 1939, après 1940, ce ne sera pas l’année attendue. Le grand saut fait rebondir la manifestation près d’une trentaine d’années plus tard : 1968 !
Alors que la contestation s’empare des rues de Paris et gagne le monde entier, comment le cinéma traduit-il ces bouleversements ? Le film peut-il avoir un rôle politique ? Quel rapport à la réalité sociale et à l’actualité du monde induit-il ? Est-il, oui ou non, une manière de s’engager ? Au contraire, offre-t-il un asile permettant de s’évader et de faire comme si…
Le Festival Récidive d’Orléans, du 20 au 26 mars 2023, propose à toutes et tous un nouveau festival de cinéma et d’histoire, programmant « une année de cinéma dans l’histoire » sur les écrans du cinéma Les Carmes et de l’Atelier Canopé.
Nous avons choisi 1968 : voici plus de 40 films de fiction sortis (ou pour certains tournés) cette année-là, de Baisers volés à La Nuit des morts-vivants, du Lauréat à La Terre, de Faces à Je t’aime, je t’aime, des Idoles à Black Panthers, du Mandat à Œdipe Roi accompagnés d’un florilège de cinéastes, Varda, Imamura, Godard, Monicelli, Pasolini, Bene, Saura, Garrel, Kubrick ou Blake Edwards…
La programmation de Récidive propose également une quinzaine de documentaires, rythmant depuis 1968, décennie par décennie jusqu’en 2018, l’actualité si riche des formes cinématographiques de l’histoire.
Enfin, nous avons choisi d’honorer du Grand Prix Jean Zay un cinéaste-mitliant de ce grand mouvement de protestation, homme de cinéma fidèle à ses engagements, éditeur de films, producteur, et créateur d’un réseau de cinémas porteurs de la diversité cinématographique mondiale, Marin Karmitz, que nous sommes fiers d’accueillir à Orléans à l’occasion de la 3e édition de Récidive.
Longue vie à la cinéphilie orléanaise !
Antoine de Baecque – délégué général du festival »