Archives pour la catégorie Actualité des salles

En attendant que nos salles rouvrent… on fait quoi ?

 Voici un extrait de l’édito de la newsletter du cinéma Les Carmes à Orléans qui donne leur point de vue sur la situation à la suite de la réunion par visio-conférence le 29 avril entre, le Ministre de la Culture et la FNCF, le SCARE, l’AFCAE  dont Les Carmes déduisent que :
…/…
« Officiellement, nous aurons donc des nouvelles autour du 2 juin (2020).
Par ailleurs, dans ce contexte, nous savons que beaucoup d’entre vous s’inquiètent pour notre sort et nous vous en sommes sincèrement reconnaissants. Ça nous met du baume au cœur. Nous sommes inquiets pour le cinéma français, pour la profession, pour les intermittents, le secteur plus globalement. Nous sommes inquiets pour la culture et nous nous inquiétons pour nous, bien sûr. Juste une chose fondamentale, soyons tous (raisonnablement) au rendez-vous de la reprise. Vous écrire, c’est une façon de vous dire qu’on pense à vous, qu’on pense très fort à votre cinéma, notre salle. Vous écrire, c’est nous inscrire dans la fidélité au public des carmes… c’est vous dire de mille façons différentes combien vous nous manquez, combien cette situation si particulière est préoccupante… mais c’est aussi vous écrire que nous tenons bon et que c’est grâce à vous très cher public. La perspective de faire à nouveau ce que nous savons faire nous porte !

Nous continuons de penser qu’ouvrir doucement durant l’été, nous permettra de mettre en place les mesures sanitaires nécessaires et de nous accoutumer aux mesures de distanciation sociale qui ne nous sont pas naturelles. Mais cela nous donnera le temps de former les équipes, de préparer les salles tranquillement dans la torpeur estivale. Cela vous permettra aussi de reprendre confiance en nos petits lieux, même si nous serons peut-être contraints d’être équipé de masques, de visières et enveloppés dans des sacs poubelle.

Ouvrir petit à petit avant la rentrée, qui pour nous est synonyme de grosse activité, nous paraît nécessaire. On tâtonne. On réfléchit, on se renseigne, on demande des consignes scientifiques sur la climatisation par exemple. On ne fait que ça, tout en co-organisant tout un tas de séances à distance. Et en parlant de ces fameuses séances, le menu se charge un petit peu pour notre plus grand plaisir. Nous sommes ravis que ces séances se fassent avec l’accord de quelques distributeurs audacieux (jour2fête, Les alchimistes, DHR, JHR, Météores distribution, Cinéma Public Film, La Grande distribution…) et avec l’initiative de la 25e heure. Économiquement comment ça marche ? Le cinéma touche 40% du billet, 40% va au distributeur et le reste à la plateforme ! Formidable, non

Alors voici ce qui arrive avec la 25e Heure :
> Vendredi 1er Mai à 20h J’veux du soleil – Séance Débat avec les réalisateurs ;
> Dimanche 3 mai à 20h15 DEPUIS MEDIAPART – Séance Débat avec Edwy Plenel et la réalisatrice Naruna Kaplan de Macedo ;
> Lundi 4 mai à 20h LIBRE – Séance débat avec Cédric Herou ;
> Mercredi 6 mai à 20h15 Hubert Reeves La Terre vue du cœur – séance présentée par Hubert Reeves & suivie d’un échange avec la réalisatrice Iolande Cadrin-Rossignol ;
> Mercredi 6 mai à 20h :PAPICHA – suivi d’un débat avec Lyna Khoudri ;
> Samedi 9 mai à 20h15 : DES LOIS ET DES HOMMES – séance suivie d’un échange avec le réalisateur Loïc Jourdain ;
> Tous les jours à 10h / 13h30 / 17h : Les fantastiques livres volants ;
> Tous les jours à 10h / 13h30 / 17h : La chouette entre veille et sommeil

Et puis bien sûr sur La Toile où les nouveautés de bousculent. Vous aviez raté Un divan à Tunis ? Pas de panique, le voici programmé sur La Toile !!!

Question patrimoine, cette semaine, nous vous recommandons « A bout de souffle » de Godard… (Pas de sens caché dans le titre du film et présentation dimanche sur Facebook),
« L’amour flou » en sélection Art et Essai,
Et l’incontournable Ernest et Célestine en jeune public, cet hymne à la tolérance, avec cette si belle chanson de Thomas Fersen !

« Les Grands Voisins, la citée rêvée » avant première en e-cinéma

Les grands voisins, la cité rêvée

Le film aurait dû sortir sur les écrans le mercredi 1er avril. Faute de pouvoir le faire,
La Vingt-Cinquième Heure, son distributeur, s’est arrangé pour qu’il sorte quand même et que le réalisateur rencontre le public avec un « tchat ».
Et ce, grâce à un dispositif innovant : une plateforme de diffusion géolocalisée de films en e-cinéma. On a juste à se connecter à cette plateforme, à choisir son cinéma (et donc à se localiser) et à payer son billet pour assister à la projection. Ce distributeur partage les recettes avec les exploitants participants à l’opération.

« Ce documentaire a été tourné dans un éco-quartier installé dans l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul, à Paris. Les Grands Voisins est un lieu alternatif accueillant à la fois des personnes en situation de vulnérabilité, ainsi que des associations, start-up, artisans et artistes. Il est situé entre le boulevard Port-Royal et la place Denfert-Rochereau, dans le 14e arrondissement. « Ce film véhicule un message d’espoir et des valeurs de solidarité, de résilience et de créativité qu’il nous apparaît impératif de partager aujourd’hui »  précise le distributeur.

 La plateforme de la 25e heure
La bande annonce du film

Les cinémas participants :
Granville (Le sélect)
Grenoble (Le Club)
Marseille  ( L’Alhambra)
Orléans (Les Carmes)
Paris (L’entrepôt)
Paris (Le Luminor)
Pau (Le Méliès)
Redon (Cinémanivel)
Valence (Lux)

La Fête du court… à la maison

Du mercredi 25 au mardi 31 mars, vous avez la possibilité de télécharger un lecteur sécurisé qui vous permettra de regarder autant que vous le souhaitez une programmation de films, conçue spécialement à cette occasion. Des films accessibles à tous, pour tous les âges, tous les publics, et bien évidemment gratuits !
Pour vous inscrire, c’est très simple !
> Remplissez le formulaire en cliquant ici : inscription fête du court
> Ajoutez l’adresse email contact@lafeteducourt.com à vos contacts pour vous assurer de bien recevoir nos emails
> Vous recevrez un email automatique sur votre adresse vous indiquant votre identifiant et votre mot de passe personnels
> À partir du 24 mars, connectez-vous sur portail.lafeteducourt.com avec les identifiants communiqués et téléchargez notre lecteur sécurisé
> Vous pourrez voir et revoir gratuitement tous les films proposés jusqu’au 31 mars,
date où le lecteur deviendra inactif

Confinés : On s’fait une toile ?

brefÀ l’heure de ce confinement général obligé, « Bref le meilleur du court métrage » pense aussi aux plus jeunes, particulièrement susceptibles de tourner comme des lionceaux en cage alors qu’un éclatant soleil brille à l’extérieur.
Mais comme le seul mot d’ordre qui vaille est de surtout rester chez soi, ce site propose spécialement, à l’attention des enfants comme des plus grands, de visionner en totale gratuité, pour les 2 ) semaines qui viennent, 6 courts métrages des plus variés.
Avec de l’animation, du burlesque et de la musique, mais aussi des documents pédagogiques à télécharger, comprenant même des pistes d’ateliers pratiques.

 

*****

Des cinémas indépendants -tel le cinéma Les Carmes d’Orléans- proposent en partenariat avec LA TOILE, de (re)-découvrir sur n’importe quel terminal (ordinateur, tablette, voire même téléphone…🖥📲) une sélection de films liés à la programmation de son cinéma.

Notez bien que LA TOILE est la seule plate-forme qui rémunère les cinémas.

Les cinémas participants
L’ensemble des films proposés
et par exemple : la sélection du cinéma Les Carmes

 

 

La Ferme du Buisson, entre patrimoine et innovation

Rouvert en novembre dernier après presque 6 ans de travaux d’extension et de rénovation, le cinéma de La Ferme du Buisson a retrouvé ses deux salles tout en proposant des nouveaux espaces à son public. Le tout imaginé par l’architecte Farid Azib (cabinet Randja) en cohérence avec le cadre historique du lieu, classé aux Monuments historiques.

Noisiel, en Seine-et-Marne. Transformée en centre culturel à partir du début des années 1980, la Ferme du Buisson accueille en son sein trois pôles culturels (avec un abonnement commun et des passerelles entre les différentes programmations) : une scène nationale, un centre d’art et un cinéma qui vient de subir une importante transformation. Ce chantier a permis à l’établissement dirigé par Dominique Toulat d’offrir plus de confort à ses spectateurs dans ses deux salles qui peuvent accueillir respectivement 261 personnes (avec 7 places PMR) et 125 spectateurs (dont 4 places PMR). « En termes de jauge, nous n’avons que quelques fauteuils de moins qu’avant dans la petite salle. Nous avons avant tout reconfiguré les lieux : certains rangs étaient par exemple trop près de l’écran. La capacité d’accueil de la grande salle est plus importante et elle dispose désormais d’un écran de 13 m de base, détaille-t-il. Avant, les multiplexes communiquaient beaucoup sur la notion de confort alors que les salles Art et Essai privilégiaient la programmation. Mais les exigences du public ont évolué, ce besoin de confort existe, quelles que soient les œuvres qu’on vient voir. Le choix du film n’est pas le seul travail du programmateur, il y a également l’accompagnement, les rencontres régulières avec les cinéastes, la façon dont les spectateurs sont accueillis, les expériences qui leur sont proposées ».

 Un lieu pour les « pratiques du cinéma »

Proposant déjà deux salles avant cette rénovation et cette extension – la grande salle a été déplacée dans un nouveau bâtiment, laissant son ancienne place à la petite salle -, le cinéma de la Ferme du Buisson ne compte pas changer son identité. Classé Art et Essai et labellisé « Recherche & découverte », « Jeune public » et « Patrimoine & répertoire », l’établissement va conserver sa programmation « ouverte sur le monde » et les films européens. Le vrai changement est à chercher du côté des espaces proposés au public.

Lire la suite sur le site du CNC

Découvrir la ferme du Buisson

 

 

Au Soudan, la dictature chute, le cinéma renaît

Un projecteur, des chaises en plastique, un tissu en guise d’écran. dans les rues de Khartoum, les projections se multiplient. Elles étaient impensables il y a encore quelques mois, sous le règne d’Omar Al-Bachir.
Lamia Nabil et ses amis boivent un thé dans les rues de Khartoum, la capitale soudanaise, en ce début d’été. Ils discutent de politique dans leur pays, de la révolution qui, en avril, a forcé le président Omar Al-Bachir à la démission. Tout à coup, la jeune femme avoue qu’elle n’aurait rien contre un moment de détente : “J’aimerais acheter du pop-corn et aller voir un film de Charlie Chaplin”, se prend-elle à rêver.

Ce vœu n’a pas échappé à ses amis. Quelques semaines plus tard, la foule est dense sous le ciel étoilé pour assister à une projection gratuite des Temps modernes. “Il ne restait pas un siège libre. Beaucoup de monde était assis par terre, certains ont dû rester debout, raconte Shaheen Al-Sharif, une des organisatrices. Tous les habitants du coin nous ont aidés pour que l’événement devienne réalité. L’un a fourni un projecteur, d’autres ont apporté des enceintes. Des gens ont donné du tissu pour faire un écran. La vendeuse de thé a fourni des chaises.” Peu de temps après, le quartier d’Al-Amarat projetait des films deux fois par mois.
Lire la suite de l’article sur  le site de la revue « courrier international »

https://www.courrierinternational.com/article/afrique-au-soudan-la-dictature-chute-le-cinema-renait