Tous les articles par Céline Recchia

NAPOLEON VU PAR ABEL GANCE – Renaissance d’un grand classique

Renaissance d’un grand classique

Il a fallu 15 ans au chercheur-réalisateur Georges Mourier pour restaurer et reconstituer l’oeuvre d’Abel Gance. Cette restauration a connu plusieurs tentatives avortées. Mais cette-fois l’exploit est accompli ! Elle est présentée au Festival de Cannes.
Nous vous invitons a écouter l’émission de France Culture où Guillaume Erner reçoit Georges Mourier, réalisateur et chercheur, restaurateur du film et Simon Cloquet-Lafollye, compositeur de la bande-son du film.

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SOMMAIRES DE REVUES CINEMA MAI 2024

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« JEUNE JULIETTE » DE ANNE EMOND ENFIN DISPONIBLE !

JJuliette (3)

L’ouverture du site «cinemaquebecois.fr» me donne l’occasion de revenir sur un film sur lequel je n’avais pas donné mon avis en son temps. Vous lirez pourquoi ci-après. Ensuite, j’en attendais la sortie DVD, et puis, la crise sanitaire nous a tous arrêté…ce billet vous parle aussi d’un temps où l’on allait encore grignoter chez le traiteur vietnamien le midi…

« Jeune Juliette » de Anne Emond
par Céline Recchia, début mars 2020 *

Non vous ne rêvez pas, le film est bien sorti depuis décembre 2019.

Et je me suis bêtement dit que, ayant été touché dans un aspect personnel par ce film, comme beaucoup d’autres personnes d’ailleurs, je n’en ferai pas un retour de sinon cinéphilique au moins celui du « strict spectateur »…position particulièrement compliquée au demeurant !

Mais, ce midi *, une jeune fille déjeunait comme moi chez le traiteur vietnamien à côté du bureau, et je passais mon temps à me dire « Mais bon sang, on dirait Léane ! » – Léane étant la meilleure amie de Juliette.

Car en fait je repense depuis toutes ces semaines au film, mais bien au film, sans affect, à sa drôlerie, à ses jeunes, et aux adultes aussi, bref à cette réussite à l’écran, dans la forme et dans l’interprétation.

De retour sur internet pour en retrouver l’ambiance grâce à la bande annonce, je suis tombée sur un très intéressant entretien sur le site « Le Polyester » où  Anne Emond, la réalisatrice du film, confie s’être inspiré de sa propre adolescence. Mais, et on aime le cinéma aussi pour ça, « Jeune Juliette » lui a permis de recréer sous de meilleures auspices cette période qui fut ingrate dans sa vie.

Comme il a été si bien dit dans d’autres critiques : Juliette ne s’excuse pas d’exister, de toute façon ce sont les autres qui sont des cons !

Car Juliette a une répartie redoutable, est cultivée et très bonne élève. Anne Emond n’en fait ni une victime ni un ange. Elle a placé Juliette dans une famille stable malgré le divorce des parents, et montre un entourage familial aimant, et de plus, comme elle dit encore dans cet entretien, ici la fille grosse est le sujet central du film, et non pas l’éternelle bonne copine au comportement irréprochable. Son récit du casting montre la subtilité de l’approche.

Ainsi, elle nous emmène sur d’autres chemins. Je ne partage pas du tout les avis négatifs sur un film de sous-catégorie du teen movie, pas du tout.  Je le mettais pour ma part au niveau de « L’Effrontée » Claude Miller, et Anne Emond le cite en référence !

Je crois que les films sur la jeunesse, lorsqu’ils sont traités sérieusement, dans une tonalité drôle comme dans une tonalité dramatique, méritent toujours d’être vu, car, ancrés dans leurs époques ils donnent à voir les injustices, les complexités, les aspirations aussi, des jeunes au seuil de leur(s) future(s) vie(s).

« Charles Pathé et Léon Gaumont, deux prétendants un empire » d’Emmanuelle Nobécourt et Gaëlle Royer

Replay TV5 Monde Ici

Il serait difficile de tenter un résumé de cette épopée, car il s’agit véritablement de cela. Le surpassement de l’un vis à vis de l’autre a poussé ces deux hommes ambitieux au sommet, et ils ont su aussi s’attacher les bonnes personnes à leurs côtés (Alice Guy, Louis Feuillade) et en entraîner bien d’autres dans leurs aventures (tels Georges Méliès, Max Linder, Abel Gance, …)

Une foule d’innovation technologiques sont présentées, tant pour les procédés de l’image et du son, que pour les projections – depuis les débuts lors des projections foraines jusqu’à la construction du Gaumont Palace.

Mais mesure-t-on vraiment à quel point ils étaient visionnaires ? Mesure-t-on leur importance pour la naissance d’une véritable industrie cinématographique aux Etats-Unis ? Cet excellent documentaire vous permettra de vous en rendre compte.

 

« Le Frère le plus futé de Sherlock Holmes » de Gene Wilder

« Le Frère le plus futé de Sherlock Holmes » de Gene Wilder
Rattrapage encore possible en VàD sur Arte.tv
(et clin d’oeil à « La Rose Rouge »)

En décembre dernier le groupe de programmation de notre Ciné-quartier Mouton Duvernet avait porté son choix sur « Les producteurs » de Mél Brooks, moment qui a été donné à beaucoup de redécouvrir Gene Wilder.

Aussi, nous avons été quelques-uns à guetter la diffusion d’une de ses réalisations sur Arte, où il tient l’un des rôles principaux : « Le Frère le plus futé de Sherlock Holmes« .

Une impression Monthy Phytonesque m’a largement interpellée. Je me suis s’interrogée sur l’influence des uns vis à vis des autres, notamment par rapport au « Sens de la Vie »  lorsque j’ai vu de la scène où le bras droit de Moriarty s’empiffre à ses côtés, « Sens de la vie » qui sera tourné en 1983 (« Le Frère le plus futé de Sherlock Holmes » en 1975)…mais là, je laisse les spécialistes se prononcer. Redécouvrez Marty Feldman, qui oeuvra d’ailleurs à la télévision britannique, notamment auprès des futurs Monthy Python.

France 2 a rediffusé, et grand bien lui en a pris, « Un éléphant ça trompe énormément » d’Yves Robert.

Quel rapport avec Gene Wilder me direz-vous, et bien une autre influence, mais celle-là totalement avérée : Gene Wilder a commis le remake américain « La fille en rouge« . A priori, les avis sont partagés, et il est vrai qu’à voir la bande annonce sur le net il n’y a pas forte différence…mais peut-importe je cite cela pour l’anecdote.

En tous cas « Le Frère le plus futé de Sherlock Holmes » est à voir. La scène de la confession a du faire envie à notre très regretté Jean-Pierre Mocky… à voir on vous dit…!

Retrouvez sur le site  CINECOMEDIES  un hommage à Gene Wilder, avec un témoignage de Pierre Richard lui-même en 1977.

D’AILLEURS EN PARLANT D’YVES ROBERT…
Revu Yves Robert tout jeune acteur dans « La Rose rouge » de Marcel Pagliero

La Rose Rouge 3-3

En fait l’idée pour moi était de revoir les mises en scènes des chansons des Frères Jacques, qui sont, elles, excellentes. « La rose rouge » cabaret de la rive gauche où, comme dans le film, Yves Robert et les Frères Jacques se sont produits. Un film foutraque, de très bonne idées, pas très bien exploitées, mais on se fait plaisir en retrouvant Dora Doll, et Françoise Arnoul toute jeunette et pin-up ! Plaisir de retrouver une distribution composée de vedettes en devenir. Un témoignage très sympathique.

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« Péplum : gladiateur, glaive et fantasmes » de Jérôme Korkikian

« Péplum : gladiateur, glaive et fantasmes »
de Jérôme Korkikian
Replay Arte.tv  Ici  

An 2000 : « Alors moi tu vois, des mecs en jupe qui s’battent avec des cures dents non merci ! ». Voilà la réaction d’un copain lorsque je lui ai dit que je prévoyais d’aller voir « Gladiator » de Ridley Scott… Heureusement la critique dithyrambique du Canard Enchaîné à elle achevé de me convaincre ! Je peux donc témoigner que l’époque n’était pas favorable au retour du péplum, ce que le documentaire  « Péplum : gladiateur, glaive et fantasmes » nous expose fort bien.

On y analyse notamment l’utilisation politique en Amérique des grands thèmes et des héros de l’antiquité sur fond de guerre froide, et l’approche du genre différente selon les conceptions italiennes ou américaines. Cependant les américains ont beaucoup tourné à Cinnecittà – pour une question de coût – ce qui a permis aux Italiens de reprendre des productions sur ces thèmes. La question des moyens fait, il est vrai, une différence, mais l’appropriation historique par les spectateurs d’Italie a orienté évidemment le choix des thèmes.
Cependant les productions américaines ne bénéficiaient pas toutes d’un flot d’argent ininterrompu : comme pour faire suite à mon papier sur la découverte de Robert Ervin Howard, auteur de « Conan le Barbare », on narre justement ici l’histoire malheureuse de  cette adaptation, tombée dans l’escarcelle d’un producteur radin.

Le documentaire rappelle que le genre est traité au cinéma depuis 1910 et nous emmène donc à la découverte de cette histoire, de manière didactique et amusante.