EDITO
L’année d’activité de Territoires et Cinéma qui s’ouvre avec ce numéro de rentrée est importante pour nous à plusieurs titres. Tout d’abord parce que nous mettons la dernière main à la constitution de notre Comité de parrainage qui doit montrer l’intérêt des élus pour le projet que nous défendons. Ensuite parce que 2018-2019 doit voir se développer notre coopération de groupes d’habitants désireux de participer à l’action que nous souhaitons entreprendre tant pour aboutir à la création de ciné-clubs qu’à celle de groupes de soutien aux salles qui diffusent le cinéma auquel nous sommes attachés. Enfin cette même période et les premiers mois de 2020 devraient nous permettre d’informer les communes dépourvues de salles dans les 37 départements déficitaires sur la possibilité de créer une salle de cinéma, et sur les aides prévues par les Pouvoirs Publics pour les aider à réaliser cette création.
Cette action est d’autant plus nécessaire que les élections municipales sont prévues pour 2020, et que nous devrons être soucieux que le cinéma, et plus généralement la culture, trouvent la plus grande place dans la préoccupation, et donc dans les programmes des élus, que ce soit leur premier mandat ou leur renouvellement.
Sans oublier la préparation de notre rencontre de La Rochelle que nous souhaitons cette année consacrer aux activités et aux réalisations des habitants en faveur du cinéma. Cette tradition de la participation active des spectateurs au cinéma est un élément trop souvent méconnu, mais qui perdure alors que se profile le centenaire des ciné-clubs.
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Bénéficiant d’une bonne presse, ce film, Prix de la mise en scène à Cannes, s’annonçait prometteur et s’avéra relativement décevant. L’histoire est celle d’un chanteuse danseuse polonaise et de sa relation amoureuse contrariée avec un pianiste – également polonais – attiré par la liberté et la vie parisienne. Le film est construit comme une succession de tableaux dans lesquels on suit la séparation et les retrouvailles des deux artistes sur une période de quinze ans. Si la mise en scène reste très soignée, et le noir et blanc de toute beauté, le film n’est partiellement réussi dans son histoire d’amour, faute de passion et d’un acteur trop renfrogné interprétant le pianiste. Sur le plan politique, Cold war peine à convaincre car sa description de la Pologne, alors sous le joug de la propagande communiste, n’est ici qu’esquissée, malgré un personnage secondaire du régisseur très réussi. On ne ressent pas vraiment le poids de la dictature stalinienne, ni celui de la séparation entre les deux personnages, qui sont de toutes manières presque toujours réunis à l’écran. Le contexte de la Guerre Froide ne constitue ici qu’un décor à cette histoire d’amour impossible. Reste un belle et touchante prestation de Joanna Kulig dans le rôle de cette jeune fille qui perd petit à petit son innocence, et de bien belles images, certes un peu glacées. Bien que nullement désagréable, le film de Pawel Pawlikowski, n’aborde pas vraiment son sujet (ou supposé tel), et n’évite par certains clichés, notamment dans sa description un peu convenue et appuyée du Paris des années jazz.
Après Hippocrate et Médecin de campagne, le monde de la médecine est à nouveau à l’honneur dans ce nouveau film de Thomas Lilti, aux accents autobiographiques, qui montre l’acharnement d’Antoine et Benjamin, deux étudiants qui doivent réussir le cap de leur première année d’études et être suffisamment bien notés pour choisir ensuite la filière qui leur convient.