De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites

Quelle bonne idée d’avoir ressorti ce film rarement visible, le second réalisé par l’acteur Paul Newman.
Après Rachel, Rachel en 1968, le comédien y dirige de nouveau son épouse Joanne Woodward dans un rôle de femme abandonnée, un rien névrosée. A des années lumière des films de genre que tourne l’acteur au même moment, Newman signe une chronique familiale sensible sur des américains très ordinaires, en l’occurrence, une mère et ses deux filles aux centres d’intérêt très différents. Les deux jeunes filles s’évadent tant bien que mal de leur pavillon morose et crado, l’ainée, un peu rebelle, en s’entrainant à devenir majorette ou actrice et la cadette, timide et observatrice, en ayant un goût prononcé pour les sciences de la vie.
A mi-chemin entre le cinéma de John Cassavettes et celui de Robert Mulligan, Newman réalise un psychodrame abrupt, touchant et
un peu désespéré, qui permet à Joanne Woodward de faire un grand numéro d’actrice digne de Gena Rowlands. Elle reçut d’ailleurs le prix interprétation féminine à Cannes en 1973. A noter également la partition toute en finesse de Maurice Jarre.

Michel Senna

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