15h17 pour Paris

-Clint Eastwood poursuit obstinément sa quête du héros américain moyen et signe avec ce 15h17 pour Paris, son film le plus raté.
Ça me chagrine de le dire, mais Il n’y a absolument rien à sauver dans ce long-métrage ennuyeux en diable et, chose plus étonnante, fort mal réalisé.
Le réalisateur s’intéresse moins au fait divers survenu dans le Thalys, expédié en quelques minutes à la fin, qu’au passé de ces trois américains très très très ordinaires. L’idée de faire jouer les vrais acteurs de ce drame pouvait paraître noble, mais les trois jeunes héros qui s’efforcent de paraître naturels, paraissent surtout très limités dans leur jeu et leur psychologie. De vraies coquilles vides qui savent surtout descendre de la bière et faire des selfies. Après l’épisode scolaire sans intérêt, et quelques scènes au mysticisme douteux, Clint nous sert un tour d’Europe indigeste en passant par Rome et Berlin. Les trois jeunes gens y font des rencontres sans intérêt qui n’amènent strictement à rien sur le plan scénaristique.
A moins de réaliser un suspense un peu putassier autour de cet attentat déjoué, de toute évidence, il n’y avait, là, rien à raconter.
Force est de reconnaître, qu’étant un inconditionnel de Clint depuis toujours, je suis moins client de ses dernières réalisations qui puisent leur inspiration dans des évènements réels plus ou moins tragiques.
Mais, si son dernier film Sully était fort bien fait, cette fois, on se croirait plutôt dans un docu-fiction rejoué pour une chaine TV à sensation.
Clint, si tu m’entends… »Make my day » again please !
Michel Senna

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