Novembre – Décembre 2014

La salle au cœur du cinéma ?

Il y a deux ans au cours de nos rencontres de La Rochelle nous nous interrogions déjà sur l’avenir de la salle face aux réseaux de diffusion VOD, ou piratage sur le net.

L’arrivée de Netflix dans le paysage français poussait l’ARP pour ses Rencontres cinématographiques de Dijon à s’interroger «comment retrouver les meilleures conditions de distribution des œuvres» en faisant largement référence au rapport Bonnell.

La salle ? Oui certainement mais le spectateur ? Et quid du film qui est projeté dans cette salle et qui fait venir le spectateur ?

Chacun de commenter la rapide migration du parc français de salles vers le numérique, sans mesurer combien la petite et moyenne exploitation ont pris tardivement conscience de toutes les nouvelles opportunités de programmation qu’offre le numérique.

Il nous semble aussi que les films, français en particulier, sont en train de se chercher une nouvelle voie en marge de l’«Auteurisme» qui faisait le lit de l’exception culturelle.

  • De nouvelles personnalités investissent la création cinématographique et à l’image de Nakache et Tolédano (Samba, et Intouchable) acceptent de signer à plu- sieurs une œuvre.
  • Le choix d’acteurs non professionnels qui s’approprient le discours du réalisateur sans le dénaturer (Mange tes morts, tu ne diras point).
  • L’usage des «petites caméras» numériques manipulées par des jeunes professionnels sortant des écoles de cinéma pour mettre en image des scénarios écrits et dialogués.
  • Tous ces d’éléments concourent à proposer au public une nouvelle gamme de films capables de renouveler les specta- teurs dans les salles.

La profession peut, à juste titre, demander une régulation afin d’enrayer la dépréciation du cinéma mais elle doit aussi aller vers une réactivité plus grande aux évolutions technico-artistiques dans le domaine de la projection comme dans celui de la captation ou même de l’écriture.

Les dispositifs économiques ne font pas tout, on risque, à brève échéance, de s’apercevoir que la réduction du tarif d’entrée à 4 € pour les jeunes n’a finale- ment pas fait venir un nouveau public, mais accru la fréquentions d’un public déjà «acquis».

Téléchargez la lettre complète en pdf : En-Bref-Nov-Dec-2014